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Loren Cunningham analyse la mission

© Alliance Presse
Vous êtes un pionnier des missions globalisées. Comment voyez-vous la génération actuelle des missionnaires? Quand nous avons commencé, il y avait quatre tabous dans la mission: les séjours missionnaires à court terme, le leadership féminin, l’interculturel et le leadership non-occidental. Or on voit que, dans la Bible, tout cela a existé: Dieu a travaillé avec des très jeunes: Daniel, déporté à dix-sept ans; David avait seize ans devant Goliath. Marc était compagnon de route de Paul à treize ans. Paul a travaillé avec une équipe inter-ethnique: Rufus était africain, Tite européene, Gaïus asiatique. En 1961, en Afrique, je prêchais sur l’ordre missionnaire du Christ et je leur disais qu’il était de leur responsabilité. Un vétéran blanc de la mission est venu me trouver après coup pour contester cet enseignement; pour lui, seuls les Blancs étaient aptes. Cela relevait du racisme. Je l’ai éclairé gentiment, Bible en main. --CREDIT-- On peut dire que j’ai dérégulé la mission! Ces quatre éléments sont intégrés aujourd’hui. Les séjours à court terme rassemblent des centaines de milliers de chrétiens. Pour la génération actuelle, peu importe l’origine ethnique de celui qui dirige un groupe, la provenance des équipiers, s’ils étaient drogués dans leur ancienne vie ou autre. Beaucoup de traditions injustes et de cadres réducteurs ont été mis à la poubelle. Le mouvement missionnaire actuel est le plus grand que le monde ait jamais connu. Et c’est une vague qui monte. Nous allons voir la plus grande moisson de l’Histoire. Encore une chose: ce sont les Asiatiques qui reprennent maintenant le flambeau mondial de la mission. C’est en Chine que l’Évangile grandit le plus rapidement, suivi par l’Inde. Et là-bas, ils veulent tous être missionnaires. Je pense à une Chinoise parmi d’autres, sœur Choï. Elle a fait plusieurs fois de la prison; elle a même connu le peloton d’exécution, bien que ce fût un simulacre. Elle m’a présenté des hauts fonctionnaires, qui la connaissent et la respectent. Elle a quarante-cinq ans. Elle a implanté 700 Églises qui en ont elles-mêmes implanté trois mille. Pensez à la dynamique, à la multiplication! Les chrétiens chinois n’aiment pas leur vie jusqu’à vouloir à tout prix la sauver. Un tel mouvement ne peut pas être stoppé. Les Chinois formeront bientôt le plus grand contingent missionnaire du monde. En Inde aussi, qu’on connaissait comme une terre difficile, cela va très vite. On a des implanteurs d’Églises jeunes, à partir de dix-neuf ans.
Joël Reymond

Vous êtes un pionnier des missions globalisées. Comment voyez-vous la génération actuelle des missionnaires?
Quand nous avons commencé, il y avait quatre tabous dans la mission: les séjours missionnaires à court terme, le leadership féminin, l’interculturel et le leadership non-occidental. Or on voit que, dans la Bible, tout cela a existé: Dieu a travaillé avec des très jeunes: Daniel, déporté à dix-sept ans; David avait seize ans devant Goliath. Marc était compagnon de route de Paul à treize ans. Paul a travaillé avec une équipe inter-ethnique: Rufus était africain, Tite européene, Gaïus asiatique.
En 1961, en Afrique, je prêchais sur l’ordre missionnaire du Christ et je leur disais qu’il était de leur responsabilité. Un vétéran blanc de la mission est venu me trouver après coup pour contester cet enseignement; pour lui, seuls les Blancs étaient aptes. Cela relevait du racisme. Je l’ai éclairé gentiment, Bible en main.
–CREDIT–
On peut dire que j’ai dérégulé la mission! Ces quatre éléments sont intégrés aujourd’hui. Les séjours à court terme rassemblent des centaines de milliers de chrétiens. Pour la génération actuelle, peu importe l’origine ethnique de celui qui dirige un groupe, la provenance des équipiers, s’ils étaient drogués dans leur ancienne vie ou autre. Beaucoup de traditions injustes et de cadres réducteurs ont été mis à la poubelle. Le mouvement missionnaire actuel est le plus grand que le monde ait jamais connu. Et c’est une vague qui monte. Nous allons voir la plus grande moisson de l’Histoire.
Encore une chose: ce sont les Asiatiques qui reprennent maintenant le flambeau mondial de la mission. C’est en Chine que l’Évangile grandit le plus rapidement, suivi par l’Inde. Et là-bas, ils veulent tous être missionnaires.
Je pense à une Chinoise parmi d’autres, sœur Choï. Elle a fait plusieurs fois de la prison; elle a même connu le peloton d’exécution, bien que ce fût un simulacre. Elle m’a présenté des hauts fonctionnaires, qui la connaissent et la respectent. Elle a quarante-cinq ans. Elle a implanté 700 Églises qui en ont elles-mêmes implanté trois mille. Pensez à la dynamique, à la multiplication! Les chrétiens chinois n’aiment pas leur vie jusqu’à vouloir à tout prix la sauver. Un tel mouvement ne peut pas être stoppé.
Les Chinois formeront bientôt le plus grand contingent missionnaire du monde. En Inde aussi, qu’on connaissait comme une terre difficile, cela va très vite. On a des implanteurs d’Églises jeunes, à partir de dix-neuf ans.

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