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Les réseaux sociaux, bons pour la démocratie?

© Ixène
A l’ère d’Internet, tout un chacun peut désormais partager son avis au plus grand nombre et sur ce que bon lui semble. Réjouissant? Le point.
Anne-Sylvie Sprenger

Sites Internet, réseaux sociaux, journaux gratuits: l’information est aujourd’hui partout, disponible à toute heure par chacun et surtout gratuite. Un plus pour la démocratie?
«On pourrait s’en réjouir au titre de la “démocratisation de l’information”, mais l’ensemble procède plutôt d’une individuation de la société, rendant difficile de véritables agrégations collectives, sauf dans l’émotion, l’urgence et l’éphémère», analyse le philosophe Jean-François Petit. Pour lui, ces nouveaux moyens de communication ont surtout produit une addiction inédite.
Pour Pierre-André Léchot, chargé d’enseignement à l’Université de Neuchâtel, «le danger est que des personnes ne s’informent, si on peut encore utiliser ce terme, qu’à coups de buzz. Prises de manière disparate et superficielle, ces news ne permettent pas de mieux appréhender les grands phénomènes de société auxquels on est confrontés ni de nous positionner.»
Pour François Ernenwein, rédacteur en chef à La Croix, les chrétiens seraient mieux armés pour refuser cette nouvelle manière de consommer l’information. «Ils ont une tradition de distance, de réflexion, de retour sur soi, de questionnement sur leurs choix qui aide à résister à cette pente. Ils aspirent à une sorte de retour au calme dans leur rapport à l’actualité.»

Dossier: Médias
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