L'article
Les maux qui se cachent derrière le populisme
28.01.19 - Les extrêmes de l'échiquier politique rencontrent de plus en plus de succès, en Europe et au-delà. Mais s'intéresser aux revendications du peuple et avoir une personnalité marquée suffisent-ils à bâtir une nation forte? Analyse.
Un Européen sur quatre vote pour une force décrite comme populiste, rapporte une étude publiée par le Guardian fin novembre. Des chiffres qui ont triplé en vingt ans. Ces mouvements ont du succès en Europe centrale et de l’Est. Ils se traduisent avec des votes importants pour le parti ultra-nationaliste Jobbik en Hongrie, la percée de l’AfD en Allemagne, l’arrivée du FPÖ au pouvoir en Autriche, ou d’une coalition Ligue du Nord-Mouvement cinq étoiles en Italie. Mais cette tendance dépasse largement les frontières européennes.
Comment expliquer l’émergence de personnalités dites fortes à la tête de nombreux pays? Quel est le lien entre ces derniers? Faut-il y voir une faillite des partis chrétiens-démocrates, sociaux-démocrates ou libéraux?
Le monde vit sa quatrième vague
«Il y a une certaine homogénéité entre ces différents pays: une communauté d’adhésion au populisme», assure Bertrand Badie, politologue spécialiste des relations internationales et auteur avec Dominique Vidal de Le retour des populismes, l'état du monde en 2019 (éd. La Découverte).
«Ces pays vivent une même peur de la mondialisation. Il y a chez eux une même adhésion à une réhabilitation réactionnaire et répressive de la nation vue comme un outil de repli.» Mais qu’est-ce que le populisme? Selon Bertrand Badie, «une méthode et une situation. Le populisme apparaît quand plus rien n'est crédible entre le peuple et ses dirigeants. Dans le populisme, il n’y a jamais un consensus sur une idéologie.»
En bref, il n’y a pas de programme populiste, mais des thèmes qui se recoupent: identitarisme, souverainisme, rejet de la fiscalité, etc.
(...)Comment expliquer l’émergence de personnalités dites fortes à la tête de nombreux pays? Quel est le lien entre ces derniers? Faut-il y voir une faillite des partis chrétiens-démocrates, sociaux-démocrates ou libéraux?
Le monde vit sa quatrième vague
«Il y a une certaine homogénéité entre ces différents pays: une communauté d’adhésion au populisme», assure Bertrand Badie, politologue spécialiste des relations internationales et auteur avec Dominique Vidal de Le retour des populismes, l'état du monde en 2019 (éd. La Découverte).
«Ces pays vivent une même peur de la mondialisation. Il y a chez eux une même adhésion à une réhabilitation réactionnaire et répressive de la nation vue comme un outil de repli.» Mais qu’est-ce que le populisme? Selon Bertrand Badie, «une méthode et une situation. Le populisme apparaît quand plus rien n'est crédible entre le peuple et ses dirigeants. Dans le populisme, il n’y a jamais un consensus sur une idéologie.»
En bref, il n’y a pas de programme populiste, mais des thèmes qui se recoupent: identitarisme, souverainisme, rejet de la fiscalité, etc.
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