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Les formations légères et pratiques se multiplient

Les nouvelles filières visent principalement les jeunes. Elles constituent une première étape sans remplacer les formation bibliques traditionnelles
Christian Willi

Au printemps, la nature fleurit à nouveau. Chaque année ou presque, il en va de même des formations chrétiennes. Au cours de ces dernières années, plusieurs nouvelles structures sont «sorties de terre» en prévision de la rentrée. Ici, une école d’évangélisation pratique, là une formation au leadership en Église, pour ne citer que deux exemples.
Pour les instituts bibliques traditionnels, l’élargissement de l’offre de formation n’est pas forcément une bonne nouvelle, eux qui luttent pour financer de coûteuses infrastructures académiques.
Complémentarité
Mais pourquoi donc les derniers venus n’envoient-ils pas tout bonnement leur public vers les instituts bibliques? La réponse à cette question est toujours la même. Ces diverses écoles offrent soit une formation en amont des instituts bibliques, soit une spécificité que l’on ne retrouve pas ailleurs.
Les nouvelles formations ciblent invariablement les jeunes. Ainsi, Blain Reeves, à la tête de l’école de disciples «Défi» à Champfleuri, considère qu’il faut s’adapter aux attentes d’un public qui ne se destine pas forcément à un ministère pastoral: «“Défi” permet aux étudiants de compléter leur formation spirituelle sans perdre toute une année académique. Aux jeunes avides de progresser dans la foi, cette formation de courte durée permet de questionner sa destinée et de prendre du temps avec Dieu.»
Tous ne voient pas ces nouvelles pousses comme une menace. Ainsi, par exemple pour Heinz Suter, responsable de Jeunesse en Mission, pour la Suisse romande estime que ces nouvelles formations «constituent une occasion de former davantage de jeunes, en fonction de leur attente spécifique. Elles ne peuvent que nous pousser à nous remettre en question et nous améliorer», ajoute-t-il. C’est ainsi qu’est née à JEM l’idée d’une école de disciples suivie d’une formation pour le travail parmi les enfants, un cursus proposé pour cette année la première fois par le pionnier des écoles de disciples modernes.
–CREDIT–
Un bassin de recrutement limité
Mais le bassin des personnes intéressées est-il suffisant pour permettre à ces structures de coexister sur le plan économique?? Certaines d’entre elles, à l’instar de Défi, s’appuient sur une structure déjà existante, comme un centre de conférences ou de vacances. D’autres misent sur l’apport d’étudiants internationaux, même si les cours sont donnés en français: «La France a la cote et notre activité dans cent vingt pays facilite le recrutement», précise Samuel Weiler de JPC. Mais avec des volées de moins de vingt ou dans certains cas, même moins de dix étudiants, les enseignes misent sur la minceur et l’apport d’enseignants externes.

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