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Les évangéliques intéressent encore les sociologues

La parution d’un ouvrage sociologique, «Le phénomène évangélique» (éd. Labor et Fides), confirme l’intérêt des chercheurs pour le protestantisme évangélique. Tour d’horizon des nouvelles connaissances à propos des évangéliques et entretien avec Olivier Favre, précurseur de la recherche sociologique sur les évangéliques.
Christian Willi

La connaissance sur le protestantisme évangélique suisse ne cesse d’augmenter. Le phénomène évangélique, ouvrage collectif paru aux éditions Labor et Fides, dresse une synthèse des principaux travaux réalisés en Suisse au cours de ces dix dernières années.
La participation des évangéliques au culte est documentée: on apprend ainsi que 87,2% d’entre eux fréquentent le culte dominical chaque semaine. L’engagement au sein de la communauté locale est aussi passé sous la loupe, pour nous révéler que 71% d’évangéliques assument des responsabilités dans l’Eglise et que l’engagement dans une activité ecclésiale dépasse dix heures par mois pour un tiers des charismatiques.
Au-delà de l’étude de la pratique cultuelle des évangéliques et de la compréhension de leur foi et de leurs valeurs, les travaux sociologiques ont permis de mieux comprendre pourquoi le mouvement évangélique résiste mieux que les autres confessions chrétiennes à la sécularisation ambiante.
Les sociologues ont éprouvé les chiffres de leurs études à la lumière de certaines théories ayant le vent en poupe à l’étranger. Si les Eglises évangéliques sont compétitives et si l’évangélisme suisse connaît une croissance, cela est dû notamment à leur capacité à s’adapter aux besoins et évolutions actuels. La foi sait aussi «concurrencer» la sécularisation de manière adaptée.
Les enquêtes ont en outre permis de suivre avec précision la famille évangélique. Plus de 70% des couples évangéliques sont mariés, et dans plus de neuf couples sur dix, chacun des deux conjoints a expérimenté une conversion spirituelle. En matière d’éducation, plus de 70% des enfants suivent les traces de leurs parents et se convertissent à leur tour (avec un taux frôlant les 80% pour les plus conservateurs). Il faut dire que les enfants sont nombreux à participer à des activités chrétiennes et à socialiser avec d’autres enfants de familles chrétiennes: chez les plus de dix ans, ce chiffre s’élève à 71%.
Cependant, les études montrent qu’un certain nombre de personnes quittent les milieux évangéliques. La raison de ces départs a souvent trait à un sentiment de décalage avec la communauté, à l’impression que les réalités quotidiennes ne correspondent pas vraiment à ce qui est proposé dans l’Eglise.

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