La Chine fragilisée ?
FAITS
Le congrès du Parti Communiste chinois, qui s’est ouvert le 8 novembre, a désigné la nouvelle génération des dirigeants chinois. Dans le passé, les réactions à ce traditionnel rendez-vous politique étaient quasi inexistantes. Pour la première fois, blogueurs et citoyens chinois ont multiplié les commentaires et les réactions dès l’ouverture du congrès et les prises de positions de leurs dirigeants.
ENJEUX
Le molosse chinois n’a jamais été aussi fragile, si l’on en croit divers analystes, dont le sinologue Renaud de Spens, auteur du récent Dictionnaire impertinent de la Chine. L’activité des blogueurs et autres commentateurs révélerait selon lui une aspiration évidente à davantage de démocratie. Sur les ondes de la Radio Suisse romande, il s’est risqué à pronostiquer la fin du système communiste chinois actuel dans les quatre ans à venir. En effet, l’élan d’expression sur la toile, associé à la suspicion de corruption et au ralentissement économique, pourrait bien sonner le glas de la toute-puissance du Parti communiste.
Contrairement à la génération de dirigeants qui a accompagné l’essor économique sans grand mérite, la prochaine sera confrontée aux effets collatéraux du récent développement. A commencer par une société fracturée.