Les enjeux de mars 2009
La parentalité de demain
En France, la proposition de loi Morano sur l’autorité parentale suscite de gros remous. Le clivage est archi-classique entre d’une part, ceux qui parlent de la nécessité de prendre acte de la réalité actuelle (familles monoparentales, recomposées et ménages homoparentaux) et ceux qui y voient une entreprise beaucoup plus idéologique. Prenez les personnes: d’un côté Nadine Morano, de l’autre Christine Boutin, deux ministres au féminin. Concrètement, la première entend créer un statut officieux de beau-parent. Et la seconde ne veut pas entendre parler d’homoparentalité légale.
Si un enfant vit sous votre toit, vous pouvez recevoir l’autorité parentale. Le risque, c’est évident, est la pente savonneuse qui mène de la parentalité biologique à une parentalité juridique. Raison de cette poussée: les familles recomposées et plus encore, le lobby homosexuel, rassemblés dans ce que la modernité contemporaine appelle «les nouveaux types de familles».
La responsabilité du législateur est-elle d’institutionnaliser tout ce que la société peut produire comme nouveautés ou de maintenir un cadre issu d’une expérience séculaire? Le premier est toujours plus vrai.
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