Depuis le 5e siècle de notre ère et jusqu’au 19e siècle, dans les différentes dénominations de l’Église, la croyance au rétablissement du peuple d’Israël sur sa terre, en tant que nation, a été absente ou plus que marginale. Et ce, d’autant plus que l’errance d’Israël et ses souffrances dans l’exil étaient comprises comme le témoignage nécessaire de la justice de Dieu. Le seul rétablissement possible pour Israël était celui d’intégrer l’Église, car les promesses à Israël en tant que peuple et que nation, sur son retour et son rétablissement, sont transférées sur un plan spirituel à l’Église, le peuple de Dieu de la Nouvelle Alliance.
L’apôtre Paul, principal théologien de l’Église primitive, avait pourtant développé dans sa lettre aux Romains sa conviction selon laquelle la mise à l’écart d’Israël par rapport à l’Évangile était temporaire et nécessaire, servant en fait à l’Église, témoin de l’alliance renouvelée et étendue à toutes les nations. Tous deux jouent, ensemble, un rôle particulier dans l’œuvre de salut de Dieu pour l’humanité.
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Toutes les positions se trouvent dans toutes les Églises
À l’heure actuelle, on peut classer les approches de la question d’Israël par dénominations (catholique, protestante, orthodoxe). Le classement (favorable, opposé, modéré) peut se faire aussi indépendamment de la confession, car l’unanimité n’est pas de mise sur cette question dans les Églises. Presque toutes les positions se trouvent dans presque toutes les Églises. Le classement pourrait se faire aussi selon la théologie mise en œuvre (fondamentaliste, libérale, traditionaliste, etc.). Là aussi, quasiment toutes les tendances se trouvent dans à peu près toutes les Églises. Enfin, le classement pourrait se faire selon l’opinion politique des chrétiens, quelle que soit leur Église.