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Les chrétiens syriens au cœur de la descente aux enfers

© Alliance Presse
La guerre civile monte d’un cran en Syrie et les minorités chrétiennes sont désormais prises pour cible par les rebelles syriens. Une situation désespérée?

Samia* vit recluse chez elle à Alep avec ses deux filles. Comme beaucoup d’autres Syriens, elle est contrainte de rester vivre et travailler en Syrie pour subvenir aux besoins de sa famille. Gibril*, un de ses frères, est en contact permanent avec elle, depuis la France où il réside: «Depuis des semaines, ma sœur est terrée chez elle, car les combats se sont intensifiés. Elle me dit qu’il y a des barrages dans toute la ville. Les snipers tirent partout. Un jour, une dame est tombée sous les tirs juste devant elle. Ils n’ont qu’une à deux heures d’électricité par jour. C’est une telle dégringolade, une descente aux enfers», décrit-il, la gorge nouée.
A Pâques, Samia n’a pas pu se rendre à l’Eglise, pourtant proche de son domicile. Depuis 27 mois, le pays est le terrain d’affrontements opposant les chiites et les sunnites. L’ONU dénombre au moins 70 000 victimes, dont 6000 en mars, l’un des mois les plus sanglants depuis le début de la crise. Plus d’un million de Syriens ont fui, dont les deux tiers au Liban et en Jordanie. L’ONG Medair, engagée auprès des réfugiés dans ces pays frontaliers, observe une augmentation croissante d’exilés, selon Emma Le Beau, chargée de programme pour la crise syrienne: «L’Agence pour les réfugiés des Nations Unies (UNHCR) enregistre chaque jour 7000 nouvelles personnes. 250 000 ont fui rien qu’au mois de mars». Début avril, la Turquie a vu affluer des centaines de Syriens vers les églises et monastères, fuyant les attaques de djihadistes musulmans.

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