Les chrétiens maliens exilés rentrent chez eux
Ce dimanche 2 mars, alors que le chant rythmé des enfants vient de résonner dans les haut-parleurs, le pasteur de l’Eglise de Tombouctou, les cheveux grisonnants et vêtu d’une longue tunique bleue, prend le micro. Il donne quelques coups de main, comme pour faire cesser le sifflement qui se dégage pendant que le technicien règle le retour. Avec sa voix grave et un sourire qui éclaire son visage, il invite l’assemblée à se tenir debout pour la prière de clôture. La soixantaine de fidèles (ils étaient plus de cent avant la crise) se lèvent, les bras tendus vers le ciel. Certains enfants restent couchés sur les grandes nattes étalées à même le sol. A la fin de la prière, un vibrant «Amen» retentit. Avant de se retourner les uns vers les autres pour se saluer et prendre des nouvelles de ceux qui sont restés au Sud.
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