Début mai à Paris, plusieurs ambassadeurs d’Etats musulmans ont assisté à la première Conférence européenne des Nord-Africains chrétiens. Simultanément, en Suisse, la patinoire de Neuchâtel était pleine à craquer (4500 personnes) pour écouter le témoignage de Tony Anthony, ancien champion du monde de kung-fu qui a trouvé la foi dans la prison centrale de Nicosie, à Chypre. Quelques semaines plus tôt, les responsables du Camp de Pâques des Fabricants de Joie, une action d’évangélisation et de service urbains, affirmaient avoir observé un impact comme jamais auparavant.
Qu’ont en commun ces événements? Des croyants prêts à sortir de leur confort pour témoigner de leur foi en Jésus-Christ. Alors que la tentation est grande de se satisfaire d’une vie tranquille et sans histoire, des chrétiens, jeunes et moins jeunes, investissent du temps pour servir leur prochain, pour aller à sa rencontre et au risque de passer parfois pour des illuminés, partager la foi et l’espérance qui les habitent.
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Justement, en parlant d’illuminés: n’est-il pas intéressant de voir que l’engagement radical des jeunes bénévoles des Fabricants de Joie à Tony Anthony en passant par Saïd Oujibou, figure de proue des Nord-Africains chrétiens, n’en fait pas des intégristes violents, mais des gens remplis d’espérance, plus sereins et apaisés? Et s’ils osent confronter leur prochain avec leur témoignage, ils le font avec respect.
D’ailleurs, peu avant «sa» conférence, Saïd Oujibou ne craignait ni la confrontation avec des militants musulmans ni des menaces qui pèseraient sur les participants: «Les gens voient bien que nous les aimons», nous glissait-il, confiant. L’occasion pour nombre d’entre eux de se réconcilier avec Dieu ou de trouver le chemin de la foi. Car, même dans une société sécularisée, les chercheurs de Dieu demeurent nombreux. La preuve par l’intérêt suscité par les témoins audacieux.
Christian Willi

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – juin 2009

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