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Le sabbat, un style de vie

Janine Bueche, secrétaire générale des GBEU, livre quelques réflexions sur le repos de Dieu. Les GBEU en ont fait le fil rouge de leurs activités en 2006
Rebecca Piaget

Vous avez interpellé les Groupes Bibliques des Écoles et Universités (GBEU) sur le thème du repos. Qu’avez-vous pu en retirer jusque-là?
L’enrichissement a été immense et cela nous a permis d’aboutir à une prise de conscience: Dieu nous invite à entrer dans son repos et il nous avertit aussi qu’il nous incombe de décider d’y entrer ou non. Le refus a de graves conséquences: dépression, burn out, etc. Dans notre société, c’est vraiment un terrain à conquérir. Un passage d’Ésaïe me semble bien résumer cela: «C’est dans le retour à Dieu et le repos que sera votre salut, c’est dans le calme et la confiance que sera votre force. Mais vous ne l’avez pas voulu!» (30,15).
–CREDIT–
Quel sens donnez-vous au sabbat?
C’est une règle créationnelle, un rythme que Dieu trouve bon et auquel il s’est lui-même astreint. Jésus, lui, a pris de nombreuses libertés par rapport au shabbat pratiqué par les Juifs. Il s’est toujours préoccupé de faire passer les besoins des gens qu’il rencontrait avant une quelconque loi. Cela ne l’a pas empêché d’exercer son ministère dans le repos. À son tour, il nous invite à entrer dans un vrai repos, à nous re-poser sur lui seul, dans l’abandon et la confiance.
Vivre le shabbat, c’est en tout premier lieu nous laisser aimer par Dieu, qui nous accepte tels que nous sommes et se réjouit de nous avoir créés. Quand je prends le temps d’intérioriser cette merveilleuse nouvelle, je me trouve apaisée. Étant apaisée, je peux regarder la vie, les gens et moi-même avec un autre regard.
Vivre le shabbat est un apprentissage qui dure toute la vie: depuis notre plus tendre enfance, nous avons appris à «faire», pour satisfaire les exigences de nos parents, puis de nos enseignants, etc. Ainsi, nous sommes entrés dans le système occidental de la performance, de la concurrence, de l’amour mérité, gagné à la sueur de son front. Et souvent, nous vivons comme si nous devions mériter l’amour de Dieu également.
Jésus-Christ a montré l’exemple, lui qui ne s’est pas laissé emporter par le stress qu’auraient pu lui causer les très nombreuses sollicitations auxquelles il devait faire face: son action a toujours jailli comme naturellement de ses temps de solitude, de silence et de communion avec le Père. Et il n’a pas guéri tout le monde, ni répondu à toutes les sollicitations qui lui étaient faites. Non, il a juste fait les œuvres de son père et nous demande de faire de même. Ni plus, ni moins. Mais surtout, pas plus…
Le repos est aussi intimement lié à la personne de Jésus lui-même. «Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués de porter un lourd fardeau» (Mat. 11,38). Les instructions reçues du Christ et vécues dans la douceur et l’humilité nous permettent de rester en repos, de «ne pas chercher des choses trop grandes et trop hautes» (Ps. 131:1).

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