Le rôle crucial des Eglises face aux nouvelles solitudes
Chaque jour, six personnes se suicident en Belgique, trois en Suisse, vingt-sept en France (statistiques officielles). La plupart du temps, ces sorties de route n’attirent guère l’attention.
En 2016, il en a été autrement pour la Française Emilie Loridan. Il faut dire que l’histoire de cette mère de famille isolée de trente et un ans, réduite à mettre fin à ses jours faute de ressources, est particulièrement poignante.
Basée à Armentières (Nord), Emilie avait lancé un appel au secours, début mai, dans le quotidien La Voix du Nord. Séparée du père de ses deux enfants, cette jeune femme ch’ti ne recevait presque plus d’allocations de la Caisse d’allocations familiales (CAF), en raison d’une allocation «enfant handicapé» que lui versait l’administration belge pour sa fille trisomique. Criblée de dettes, décrite comme «une mère battante mais fatiguée», seule, elle ne s’en sortait plus. Après la suppression de son aide au logement, Emilie, rappelée par un journaliste, expliquait «être à bout». Le père? Loin du foyer, il était supposé verser une pension, mais ne donnait rien. La CAF? Elle se réfugiait derrière le règlement.
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