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Le climat, nouvelle religion des masses

Papa, je peux aller à la manif’? Laquelle? La manifestation pour le climat et l’environnement. Ces thèmes s’affichent en tête des préoccupations actuelles, les médias nous l’assurent. Moi, l’invasion du lexique religieux m’interroge. On nage en pleine Apocalypse, il faut sauver la planète. On pêche par surconsommation. On pèche contre…

Papa, je peux aller à la manif’? Laquelle? La manifestation pour le climat et l’environnement. Ces thèmes s’affichent en tête des préoccupations actuelles, les médias nous l’assurent. Moi, l’invasion du lexique religieux m’interroge. On nage en pleine Apocalypse, il faut sauver la planète. On pêche par surconsommation. On pèche contre l’écosystème. Et dans ses déclinaisons chrétiennes: il faut apprendre à aimer la Terre comme soi-même. J’essaie d’expliquer à mes descendants que oui, le dérèglement climatique procède de notre péché, mais que la Bible donne la priorité à nos devoirs envers Dieu et notre semblable et en troisième, envers la Création. Mais ils ne voient pas le problème. On peut retrouver «notre lien profond» avec les trois en même temps. Je tente l’approche politique. Le proviseur vous libérerait-il avec tant d’entrain si vous alliez manifester sur le mariage ou le carburant? Les autorités vous envoient elles-mêmes dans la rue les interpeller, vous ne voyez pas la manipulation? Et vous allez réclamer quoi, plus de taxes dans un pays déjà surtaxé? Plus de réglementations, de mises sous tutelle et de contrôle de nos vies? Une espèce de dictature du bien autoproclamé pour sauver l’humanité. Les mentalités doivent changer, papa. Voilà que je suis borné.
Je tente le rapprochement par l’expérience. On militait contre la censure, nous, pour le Tiers-Monde, avec les ouvriers et les étudiants. Ni l’argument biblique ni l’argument historique ne font mouche. Est-ce que je devrai me convertir à mon tour? Dernière tentative. «Mais, au fond, c’est quoi votre motivation?» Sécher les cours, avoue candidement le cadet. Ah! Je respire un peu de notre air vicié. Finalement, rien de nouveau sous le soleil.

Erratum
Une confusion s’est introduite dans la chronique à propos de Game of Thrones: le trône de fer ayant été détruit, Bran Stark n’y montait pas physiquement (mais bien à la tête des royaumes). En plus, la description qui accompagnait son ascension était celle de Jon Snow. Néanmoins, Bran le brisé est lui aussi une figure christique. Que les fans de la série nous excusent ces imprécisions.

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui juillet – août 2019

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