Skip to content

Le braille s’est imposé grâce à la Bible

Le braille est l’instrument privilégié de communication et d’intégration des aveugles dans la société. Ce que l’on sait moins, c’est que la Bible a joué un rôle déterminant en donnant une reconnaissance internationale à ce système de lecture.

Tout débute en 1856. Henri Hirzel (1815-1905), qui dirige l’Asile des Aveugles à Lausanne, reçoit la conviction d’imprimer la Bible en relief pour les handicapés de la vue. Ce chrétien convaincu fait des recherches et découvre l’existence de trois systèmes de lecture en relief. Celui du Français Valentin Haüy, avec des lettres romaines en relief, est particulièrement laborieux, contrairement à celui de son compatriote Louis Braille. Henri Hirzel opte pour ce dernier. Il réunit les fonds nécessaires et fait réaliser une presse avec caractères mobiles en plomb.
–CREDIT–
En 1860, l’Evangile de Jean est le premier livre imprimé en braillle hors de France. Six ans plus tard, c’est le tour de la Bible complète: 4600 pages pour un poids de 60 kilos (photo)! Près de 260 exemplaires seront imprimés par la suite. Pour assurer la diffusion de ces volumes, des aveugles montent une association pour la propagation de la Bible en braille. Le réseau international dont jouissent les milieux chrétiens fera le reste.
Après le départ d’Henri Hirzel, la diffusion de Bibles en braille devient sporadique. C’est Edith Huber, la fondatrice de la Mission évangélique Braille (MEB), qui relancera la diffusion dans les années 1930.

Bicentenaire
2009 est une année riche en anniversaires: Calvin et Darwin sont à la fête. Mais c’est également le bicentenaire de la naissance de Louis Braille. Pour lui rendre hommage, des aveugles du monde entier se sont rendus à l’UNESCO, à Paris.
Né en 1809 à l’est de Paris, le petit Louis n’a que trois ans lorsqu’il perd accidentellement la vue. Placé à l’Institution Royale des Jeunes Aveugles à dix ans, il apprend à lire au moyen de lettres gaufrées mais ce système est fastidieux. Elève brillant, il s’aperçoit qu’une combinaison de points se reconnaît bien plus facilement au toucher que les traits de lettres en relief. Dès lors, il élabore un système composé de six points. Disposés en 58 combinaisons, ils permettent de symboliser toutes les lettres, les chiffres, la ponctuation, les signes mathématiques et le solfège. Le braille est né.

Publicité

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – Septembre 2009

Thèmes liés:

Pour poursuivre la lecture, choisissez une des options suivantes:

Créer un compte gratuitement

Et profitez gratuitement de l'accès aux articles web réservés aux abonnés pendant 14 jours.

Publicité