Ce jour-là, à Paris, l’athlète écossais Eric Liddell remporte la finale olympique du 400 mètres. Les Britanniques exultent: pour la première fois, sur cette distance, ils ravissent la médaille d’or aux coureurs américains. Mais la joie de Liddell est plus profonde. Agé de 22 ans, fils de missionnaires en Chine, Eric vit pour la foi autant que pour la course à pied. Il sait que, s’il a gagné, c’est grâce à Dieu. Il est venu à Paris pour gagner non pas le 400 mètres, mais le 100 mètres, sa discipline de prédilection. Mais ses plans se sont effondrés quand on lui a dit que les éliminatoires auraient lieu un dimanche! Or le dimanche est le jour du Seigneur, pas le jour des courses! Il ne peut pas et ne veut pas courir!
Les milieux sportifs britanniques s’irritent, et l’incompréhension règne chez les journalistes, qui jugent l’athlète chrétien extrémiste et le considèrent presque comme un traître à sa nation. Liddell ne changera pas d’avis. Il obtiendra par contre une troisième place sur 200 mètres, meilleure performance jamais réalisée par un Britannique. On insiste alors pour qu’il participe au 400 mètres. L’Ecossais n’ose pas refuser, bien que peu à l’aise sur cette distance. Mais il court la finale comme quatre 100 mètres d’affilée, pulvérisant le record du monde!
En 1981, le film Les Chariots de feu, récompensé par quatre Oscars, a popularisé l’histoire de cet athlète chrétien et de son rival juif Abrahams, soulignant leur refus de tout compromis. Déterminé, Liddell a placé Dieu avant ses ambitions et avant une notoriété éphémère. Sa popularité ne l’a pas empêché d’arrêter sa carrière pour s’engager comme missionnaire en Chine.

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – février 2013

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