Skip to content

La vocation de l’Église plutôt que le management

Marc Gallay, président de la pastorale FREE

Les Églises urbaines connaissent souvent de forts mouvements de fidèles. Tourisme ecclésiastique, fréquents déménagements et modes spirituelles ne sont souvent pas sans effet sur une vie d’Église.
Les arrivées ne génèrent généralement pas de gros soucis, une Église étant tout heureuse d’accueillir de nouvelles personnes. En revanche, les départs peuvent être pris comme une menace, une remise en question, en particulier pour le pasteur. Dans notre cas, deux causes principales expliquent des départs: les loyers plus attractifs de la campagne et les saisons du développement de la foi chez les fidèles.
–CREDIT–
Nous n’avons pas échappé au questionnement. Celui-ci nous a conduits à mieux cerner la vocation de l’Église et à préciser son projet. Analyse du contexte, du type de population du quartier et de nos locaux (nous nous réunissons dans une chapelle) nous ont permis de déterminer notre «public-cible» : le type de population que notre communauté est appelée et qualifiée à servir.
Il est possible que des personnes découvrent la foi à travers les activités de notre Église mais aussi qu’elles trouvent une autre communauté offrant davantage d’espace pour découvrir et mettre à profit leurs dons pour leurs premiers pas de foi. Inversement, certains auront découvert la foi dans une communauté jeune et dynamique. En réponse à leur aspiration de tisser des liens intergénérationnels, ils rejoindront une Église comme la nôtre.
Lorsque transition et départ il y a, nous insistons sur le dialogue et l’accompagnement des partants. Et nous encourageons les familles à rejoindre une Église plus proche de leur domicile, pour bénéficier des synergies relationnelles de proximité, si précieuses, en particulier pour les jeunes.
Le danger pour un pasteur, c’est de se mettre dans la peau du manager qui développe son entreprise. En termes de développement, il est préférable de s’intéresser à l’impact de l’ensemble du Corps de Christ, de l’Église sur la ville.
Dans Jean 21, Jésus a dit à Pierre : «Qu’importe, toi suis-moi!». Plutôt que de nous inquiéter, n’est-il pas préférable de nous centrer sur notre vocation  vitalisée par notre communion avec le Christ? Notre «patron des ressources humaines» prendra soin de nous, même après le départ de bons éléments comme le furent Paul et Barnabas à Antioche.

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – Mai 2008

Thèmes liés:

Pour poursuivre la lecture, choisissez une des options suivantes:

Créer un compte gratuitement

Et profitez gratuitement de l'accès aux articles web réservés aux abonnés pendant 14 jours.

Pour des vacances qui ont du sens

A l’approche des grandes vacances scolaires, la rédaction vous propose de découvrir ce que les chrétiens organisent. Tour d’horizon non exhaustif des possibilités.

Publicité