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La repentance postmoderne

Découvrez notre édito du mois de mars, en référence au cas Lance Armstrong.
Christian Willi

Le septuple vainqueur du Tour de France est finalement passé aux aveux. Face aux caméras de l’émission de télévision animée par la célèbre Oprah Winfrey, Lance Armstrong s’est repenti. Il a reconnu que s’il a écrasé le peloton du Tour de France, ce n’est pas seulement parce que sa victoire contre le cancer lui a donné une force mentale hors du commun, mais aussi parce qu’il a recouru au dopage, comme tant d’autres.
Depuis 2010, l’étau s’est peu à peu resserré. Mais ce n’est que six mois après avoir été déchu de ses titres, en août 2012, qu’il a avoué. Depuis, il tente de négocier les conséquences d’une confession devant la justice. On le sait, l’athlète rêve d’obtenir une levée de sa suspension sportive à vie en échange de ses aveux.
Le cas Armstrong illustre bien la redéfinition, à la sauce du 21e siècle, du mot «repentance». Celle-ci obéit désormais à des intérêts. Lorsque des personnalités publiques s’en emparent, elle est scénarisée; et chaque mot est préparé avec soin par des conseillers juridiques. Les réponses sont répétées en boucle avant l’enregistrement des aveux.
A la lumière de Pâques, qui célèbre la victoire de la vie sur la mort, du pardon sur le péché, la repentance prend un tour autrement plus déterminant. La justice céleste prévoit que pour tout péché confessé, l’ardoise est définitivement effacée. En effet, le Christ a payé la rançon à notre place à la croix, une fois pour toutes.
Il n’en demeure pas moins que ce qui nous est pardonné devant Dieu, ne l’est pas forcément sur terre. Le cas de Karla Tucker nous le rappelle (lire en page 28): l’assurance du pardon divin ne l’a pas libérée de la condamnation à la peine capitale par la justice américaine.
Etre certain que nous sommes pardonnés par Dieu: n’est-ce pas là ce qui devrait nous motiver à assumer quotidiennement les conséquences de nos erreurs, qu’elles soient «insignifiantes» ou importantes, et à nous repentir d’une manière dénuée d’intérêts?

Christian Willi

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Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – mars 2013

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