La prostitution doit être interdite
Le trafic d’êtres humains suscite l’attention croissante de la communauté internationale. Plusieurs pays ont pris des mesures pour l’enrayer. A commencer par la France: début décembre, l’Assemblée nationale a prévu que tout achat de services sexuels impliquerait une amende de 1500 euros. Mais le lien entre l’esclavagisme moderne et l’industrie du sexe, tout comme le rôle des consommateurs de prestations sexuelles, est largement sous-estimé.
Prenons l’exemple de Violetta. Elle est arrivée dans notre maison d’accueil en Moldavie, enceinte, à l’âge de quinze ans. Elle a été abusée et filmée. Les trafiquants l’ont menacée de montrer le film à ses parents si elle dénonçait ses abuseurs. Par peur, elle n’a rien osé dire. Durant des mois, elle a été vendue à quantité d’hommes. Le jour où elle est tombée enceinte, elle a été chassée.
Un policier de Scotland Yard nous a confirmé que le cas de Violetta n’était de loin pas isolé: le tournage de films pornographiques est régulièrement utilisé comme menace pour effrayer les victimes de ce trafic. Même son de cloche du côté du FBI. Lors d’arrestations de trafiquants, ils découvrent toujours du matériel de tournage cinématographique.
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