Il y a quelques années, j’écoutais une prédication qui comparait magnifiquement la vie à une immense partition d’orchestre: une succession de différents mouvements, de mélodies et de rythmes variés. A certains instants, nous jouons notre partie de soliste: personne d’autre que nous-mêmes pour accomplir nos tâches. A d’autres, nous traversons la vie de concert avec autrui: famille, amis, ennemis… et nous nous accordons avec eux, peut-être difficilement. Pas facile de trouver une tonalité qui convienne à tout le monde. Mais au fait, que savons-nous de cette belle partition existentielle composée par le grand Artiste créateur de l’univers? Car si des mesures de notre quotidien sont faciles à déchiffrer, celles où tout paraît aisément aller de soi, d’autres demeurent difficiles à interpréter, tant les possibilités sont multiples. Où dois-je aller? Quelle décision prendre pour ma vie personnelle ou professionnelle? D’autres parties encore comportent de longues pauses, voire sont vierges de toute note. Et là nous paniquons, croyant à l’instar de Job être sortis de la mémoire de Dieu qui ne dit rien. Mais quelle alternative avons-nous alors que de «jouer» ces silences musicaux, et traverser ceux de notre existence? Car au final, étant à la fois interprètes et auditeurs de cette musique de notre vie, nous restons sous la direction du suprême chef d’orchestre dont l’inspiration mystérieuse souvent nous échappe. Il ne nous reste qu’à apprécier et recevoir cette partition surprenante, en priant, comme le Christ nous l’a appris, que sa «volonté soit faite sur la terre comme au Ciel» (Mat. 6, 9-10).

Alexia Rabé, chanteuse

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – janvier 2015

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