«Nous nous considérons comme une ONG chrétienne qui fait des cultes». Pour Norbert Valley, président du Réseau évangélique Suisse et pasteur de la nouvelle Eglise évangélique francophone de Morat, une Eglise a comme première mission d’être tournée vers les autres. Raison pour laquelle sa communauté chrétienne a été baptisée «Association Rencontre»: «Rencontre des uns avec les autres, avec Dieu, avec les besoins». Puisque l’Evangile doit être partagé, il considère comme de «l’égoïsme monstrueux» qu’une Eglise fonctionne en vase clos.
De son côté, Philippe Dibling, pasteur de l’Eglise de Dieu à Pontoise, estime indispensable de sortir de ses murs pour rejoindre ceux qui ne viendront pas d’eux-mêmes à l’Eglise. Même raisonnement chez Dominique Fontaine, pasteur d’une Eglise de Réveil à Lausanne: «L’Eglise est un porte-avion: les avions viennent y faire le service et le plein, le pilote se ressource, mais c’est pour repartir en mission aussitôt, pas pour se mettre au garage.»