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La Gospel Coalition, un retour à la Réforme?

© Alliance Presse
La branche francophone de la Gospel Coalition a été lancée en 2012. Depuis, elle propose des ressources pour équiper les chrétiens et les amener à se centrer sur un Evangile plus radical. Analyse.
Jérémie Cavin

«Nous voulons redonner un contenu au terme “évangélique”. Aujourd’hui, le monde évangélique comprend un assez grand nombre de personnes qui ne sont pas du tout évangéliques sur le plan théologique». Ce désir du théologien Don Carson, président de la Gospel Coalition aux Etats-Unis, est partagé par les responsables de la «branche francophone» de la Gospel Coalition, baptisée Evangile 21. Mike Evans, son coordinateur, l’a rappelé lors du séminaire (lire ci-dessous) qui s’est tenu à l’Institut biblique de Genève (IBG) du 25 au 28 mai: «Nous désirons un Evangile robuste.»
Concrètement, comment les responsables d’Evangile 21 s’y prennent-ils? «Nous produisons des ressources pour ceux qui sont dans le feu de l’action: pasteurs, implanteurs, responsables d’activités…», répond Mike Evans. Les moyens: des séminaires tous les deux ans, ainsi qu’un site avec des articles, des recensions de livres, des prédications, etc. Un catéchisme, basé sur la confession de foi de Westminster, sera également présenté de manière interactive chaque semaine dès janvier 2015. Même une version pour les enfants sera proposée, «pour donner un socle doctrinal aux Eglises». Mike Evans précise: «Nous ne sommes pas du tout une organisation faîtière». Daniel Liechti, vice-président du Conseil National des Evangéliques de France (CNEF), ne voit d’ailleurs aucune concurrence entre le CNEF et Evangile 21.
Le mouvement se veut aussi indépendant des Etats-Unis, même s’il entretient des liens étroits avec le mouvement américain, s’appuyant également sur les mêmes documents fondateurs. Quel est donc le contenu doctrinal de ces documents? La confession de foi aborde sans surprise des thèmes tels que le Dieu trinitaire, la révélation, la création, la chute, le salut ou encore le Saint-Esprit. Cependant, et c’est là sa spécificité par rapport à beaucoup de confessions de foi évangéliques actuelles, elle se veut radicale sur plusieurs points: la corruption totale de l’homme, la prédestination, le salut par la grâce seule, les rôles de l’homme et de la femme dans le couple et dans l’Eglise ou encore la résurrection corporelle des incroyants pour l’enfer. S’agit-il d’un retour à la théologie des réformateurs? «Exactement», répond Mike Evans. «C’est un retour aux sources, qui devient nécessaire dans chaque génération». Pour Don Carson aussi, la Gospel Coalition est «un mouvement largement réformé» et donc, de facto, non-arminien mais plutôt calviniste.

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