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La dispute, Episode 7: Calvin met les points sur les i

- Je m’étais abstenu de parler jusqu’à maintenant, et avais l’intention de m’abstenir jusqu’à la fin, puisque ma parole n’était pas fort nécessaire parmi les réponses si suffisantes de mes frères Farel et Viret. Jean Calvin poursuit: - Mais le reproche que vous nous avez fait touchant les saints docteurs anciens m’oblige à dire un mot pour montrer brièvement à quel point vous nous accusez faussement et sans cause. Quand au mépris: en effet, nous mériterions d’être estimés non seulement téméraires, mais arrogants outre mesure, si nous tenions de tels serviteurs de Dieu en moquerie comme vous l’avez dit, jusqu’à les appeler des ânes. S’il était ainsi, nous ne prendrions point la peine de les lire et d’utiliser leur doctrine quand l’occasion se présente. Mais nous n’exaltons pas leur autorité de telle façon qu’elle puisse amoindrir ou réduire la dignité de la Parole du Seigneur, qui seule, par une obéissance entière, doit être estimée en l’Eglise de Jésus-Christ. - Voyez comme il s’y prend! dit le portier. Pas de confrontation inutile. Il répond aux accusations en démontrant qu’il connaît le discours des Pères de l’Eglise bien mieux que lui, et que ceux-ci auraient été d’accord avec la vision réformée sur un bon nombre de points. Mais encore une fois, il affirme que rien ne vaut la Parole de Dieu elle-même. Il secoue les feuilles mortes de la tradition des hommes pour qu’apparaisse, dans sa clarté, l’Arbre de Vie. Et c’est alors, que les yeux s’ouvrent et que le Seigneur est perçu à sa juste place: celle du Chef véritable de son Eglise. Jean Calvin poursuit son exposé: - Tout le monde peut facilement s’apercevoir de la témérité par laquelle vous nous reprochez que les docteurs anciens nous sont contraires. Certes, si vous en aviez lu quelques pages, vous n’auriez pas été aussi hardis que de prononcer un tel jugement; mais vous n’en avez même pas vu les couvertures, ce qui se voit assez par les témoignages précédents. - Pas mal envoyé! s’exclama Antoine qui prenait un vif plaisir à la démonstration de cet homme. Luc était frappé par sa connaissance des Ecritures et son aisance à expliquer les fondements de la foi. Il avait souvent opposé l’érudition et la simplicité de l’Evangile, comme si les deux se livraient une guerre invisible dans le cœur des hommes. Il comprenait l’importance du don d’enseignement qu’il avait eu tendance à ignorer, comme si tout ce qui transitait par le cerveau humain était suspect par nature.
Nathania Clark

– Je m’étais abstenu de parler jusqu’à maintenant, et avais l’intention de m’abstenir jusqu’à la fin, puisque ma parole n’était pas fort nécessaire parmi les réponses si suffisantes de mes frères Farel et Viret.
Jean Calvin poursuit:
– Mais le reproche que vous nous avez fait touchant les saints docteurs anciens m’oblige à dire un mot pour montrer brièvement à quel point vous nous accusez faussement et sans cause. Quand au mépris: en effet, nous mériterions d’être estimés non seulement téméraires, mais arrogants outre mesure, si nous tenions de tels serviteurs de Dieu en moquerie comme vous l’avez dit, jusqu’à les appeler des ânes. S’il était ainsi, nous ne prendrions point la peine de les lire et d’utiliser leur doctrine quand l’occasion se présente. Mais nous n’exaltons pas leur autorité de telle façon qu’elle puisse amoindrir ou réduire la dignité de la Parole du Seigneur, qui seule, par une obéissance entière, doit être estimée en l’Eglise de Jésus-Christ.
– Voyez comme il s’y prend! dit le portier. Pas de confrontation inutile. Il répond aux accusations en démontrant qu’il connaît le discours des Pères de l’Eglise bien mieux que lui, et que ceux-ci auraient été d’accord avec la vision réformée sur un bon nombre de points. Mais encore une fois, il affirme que rien ne vaut la Parole de Dieu elle-même. Il secoue les feuilles mortes de la tradition des hommes pour qu’apparaisse, dans sa clarté, l’Arbre de Vie. Et c’est alors, que les yeux s’ouvrent et que le Seigneur est perçu à sa juste place: celle du Chef véritable de son Eglise.
Jean Calvin poursuit son exposé:
– Tout le monde peut facilement s’apercevoir de la témérité par laquelle vous nous reprochez que les docteurs anciens nous sont contraires. Certes, si vous en aviez lu quelques pages, vous n’auriez pas été aussi hardis que de prononcer un tel jugement; mais vous n’en avez même pas vu les couvertures, ce qui se voit assez par les témoignages précédents.
– Pas mal envoyé! s’exclama Antoine qui prenait un vif plaisir à la démonstration de cet homme.
Luc était frappé par sa connaissance des Ecritures et son aisance à expliquer les fondements de la foi. Il avait souvent opposé l’érudition et la simplicité de l’Evangile, comme si les deux se livraient une guerre invisible dans le cœur des hommes.
Il comprenait l’importance du don d’enseignement qu’il avait eu tendance à ignorer, comme si tout ce qui transitait par le cerveau humain était suspect par nature.

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