La dette, enjeu moral
«Mon pays est divisé entre deux visions morales contraires. Le conflit n’est pas entre démocrates et républicains mais entre ceux qui croient au bien commun et ceux qui croient que le bien individuel est le seul bien»: l’apôtre américain de la justice sociale Jim Wallis résume, dans un courrier à ses sympathisants, l’un des enjeux de la crise de la dette occidentale. Ce qu’il dit, c’est qu’à force de privatiser les bénéfices et d’étatiser les pertes, le système ne peut que déraper.
Réduire la crise de l’endettement actuelle à un conflit entre deux visions opposées de l’économie paraît de prime abord un peu simpliste. Ce que le théologien a rappelé, en marge des âpres négociations pour l’adoption du budget américain cet été, c’est que l’Etat et l’économie privée ont oublié qu’ils étaient dans le même bateau.
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