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La crise, et alors?

© Alliance Presse
Jean-François Bussy, pasteur de Réveil, plaide pour la générosité

Les temps sont durs, tout le monde en parle. On en viendrait presque à écrire le mot «crise» avec une majuscule. Le réflexe dans ces moments-là, même si l’on n’a été qu’effleuré par le phénomène, c’est un porte-monnaie en peau de hérisson!
En fait que risquons-nous? Tout au plus de devoir changer de véhicule ou d’ordinateur une année plus tard, de partir en vacances une fois de moins ou de faire durer notre garde-robe engorgée. Cette crise touche aussi nos pays riches, mais vraisemblablement, aucun d’entre nous n’aura à souffrir de la faim. Rares également ceux qui changeront fondamentalement leurs habitudes de vie.
Une réflexion sérieuse face à notre façon de dépenser est salutaire, mais elle doit rester sereine, lucide et intelligente. Gardons nos émotions pour des situations qui les méritent vraiment, comme celle d’un enfant aux traits tirés, aux yeux vides et suppliants, quêtant notre compassion. Quelle catastrophe ce serait si, dans la considération de notre budget, nos élans de générosité se restreignaient! Quel drame pour ce petit garçon qui grâce à nous, pourrait enfin aller à l’école ou cette petite fille souffrant de malnutrition.
«Celui qui donne au pauvre ne connaîtra pas la disette!» (Prov. 28,27). Celui qui le fait donne à Dieu, qui n’est le débiteur de personne. Car ce que nous faisons à l’un de ses petits, c’est comme si nous le faisions directement à Dieu. Parole du Christ (Mat. 25,40).
Finalement, si nous fermons nos cœurs et donc notre portefeuille aux appels de ces petits en détresse, nous sommes incrédules. Nous manifesterions que Dieu ne pourrait pas subvenir à nos besoins si nous prenions le risque d’être généreux en son nom.
«Si tu donnes ta propre subsistance à celui qui a faim, si tu rassasies l’âme indigente, ta lumière se lèvera sur l’obscurité et tes ténèbres seront comme le midi!» (És. 58,10). Et si la crise était une occasion unique d’expérimenter la bonté de Dieu qui prévoit et pourvoit? Ayons l’audace de placer des actes forts et courageux en agissant dans l’esprit opposé. Au lieu de fermer le robinet de la grâce, ouvrons nos vannes pour constater qu’à son tour, Dieu ouvrira les «écluses des cieux».

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – avril 2009

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