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«La crise de l’Europe est aussi spirituelle»

Les tentatives d’expliquer la crise actuelle de l’Europe sont légion. Mais fondamentalement, la crise ne serait-elle pas spirituelle ? Et l’Eglise n’a-t-elle pas sa part de responsabilité ?
Jérémie Cavin

La crise européenne n’est pas d’abord économique, politique ou sociale, ni liée à une défaillance identitaire ou à un manque de confiance général : elle est aussi spirituelle. C’est la mise en garde de plusieurs chrétiens aujourd’hui. En 1989 déjà, le théologien Sylvain Romeroswki écrivait dans son commentaire sur le prophète Abdias : «Pour l’Ecriture, les causes religieuses et éthiques sont premières, fondamentales. Elles font la destinée des nations.»
Luc Olekhnovitch, pasteur et président de la commission d’éthique protestante évangélique française, corrobore : «A la base de la crise actuelle, il y a une crise des valeurs». Laquelle se manifeste de plusieurs façons : «Tant la soif de consommation de nos contemporains que leur réaction contre une Europe purement marchande sont symptomatiques de cette recherche de sens, de ce vide spirituel. Il y a en outre une défaite de la valeur travail, on ne croit plus en l’entreprise. Et même si la famille reste une valeur, la recherche de l’intérêt individuel prime les liens familiaux et sociaux. En nous détournant de la morale, nous aboutissons forcément à des problèmes sociaux et économiques».
Gert Kwakkel, professeur d’Ancien Testament à la Faculté Jean Calvin, donne un exemple : «Un directeur de banques qui prend de grands risques uniquement dans le but de faire du profit sait qu’il s’expose à certaines conséquences». Selon le théologien, le tableau ne serait pas complet si l’on n’évoquait pas encore la crise éthique : «Le Mariage pour tous est la démonstration que nous ne respectons plus les lois de la création.»

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