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L’Ukraine reste divisée

© Alliance Presse
Occulté par la crise des réfugiés, le conflit en Ukraine n’est pas résolu pour autant. Entre divisions et précarité, le pays s’apprête à affronter un hiver difficile.

Le conflit entre les pro-Russes et les pro-Ukrainiens n’a pas épargné les chrétiens en Ukraine. Henry Madava, pasteur à Kiev depuis plus de vingt ans, juge que l’Eglise est confrontée à deux défis majeurs. D’abord, à cause de la situation économique, les Eglises ont moins de ressources financières pour aider la population. Ensuite, le conflit a créé des divisions à l’intérieur même des Eglises, écartelées entre pro-Russes et pro-Ukrainiens. Certains chrétiens parviennent toutefois à mettre de côté leurs divergences d’opinions et à enterrer leurs griefs pour venir au secours de la population. Les Eglises locales du Donbass, région séparatiste à l’est de l’Ukraine, représentent par exemple la plus grande ressource de bénévoles pour les projets de l’ADRA (Agence adventiste d’aide et de développement).

Le Donbass tiraillé
Car les besoins humanitaires sont importants dans cette région où la population est otage d’un conflit non résolu. D’un côté, le Donbass ne fait plus partie de l’Ukraine et ne pourra plus revenir en arrière, selon Alexandre Borodaï, ancien chef séparatiste. De l’autre, cette région n’a pas été rattachée à la Russie comme elle l’aurait souhaité.
Après des mois de conflit, la population locale est fatiguée de la guerre, mais les bombes continuent de tomber sur Donetsk, et la plupart des infrastructures de la région ont été détruites, d’après l’ADRA. 1,5 million de personnes ont dû quitter les zones de conflit et sont en «exil» dans leur propre pays. Deux ONG seulement sont autorisées à travailler dans les zones séparatistes: la Croix-Rouge et People In Need.
L’hiver approche. Même si un accord a été conclu le 26 septembre, l’Ukraine, dépendante du gaz russe pour moitié de sa consommation domestique, n’est pas à l’abri d’un revirement de situation et d’une augmentation de prix. Heureusement, la détresse du pays n’a pas été oubliée. Le 6 novembre, l’Ukraine a reçu cinq milliards de dollars du FMI. Cela représente la première tranche des 17,5 milliards de dollars du prêt promis.

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Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui décembre 2015

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