Vous titrez votre livre :«Le faux problème de l’évolution». Qu’entendez-vous par là ?
Cela signifie que, «bien lus», les premiers chapitres de la Genèse sont parfaitement compatibles avec la théorie scientifique de l’évolution… Dès lors, l’évolution devient un «faux problème» pour tous les chrétiens évangéliques, notamment les jeunes scientifiques fidèles à leur foi, qui se croiraient obligés de choisir entre ce que la science a prouvé et un acte de foi non prouvé et pourtant non négociable face à l’inspiration et l’inerrance de la Bible.
Depuis le décodage du génome humain et des autres espèces du «vivant», la théorie de l’évolution des espèces est devenue un fait incontournable, et cela, même si le «comment» de cette évolution commence seulement à être compris. Quand je parle de «bien lire» la Bible, je me réfère au littéralisme inadapté à certains passages. Je ne remets pas en cause les fondements adoptés par nos prédécesseurs, mais montre qu’une lecture plus «nuancée» des premiers chapitres de la Bible conduit à la même conclusion : la nécessité de la rédemption en Jésus-Christ, Sauveur et Seigneur pour l’homme pécheur.