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L’Eglise face aux extrémismes

© Alliance Presse
La laïcité est-elle un garde-fou contre la violence? Pourquoi devient-on extrémiste? Qu’en dit la Bible? Autant de questions abordées lors du carrefour théologique de la Faculté Jean Calvin.
Jean-René Moret

La faculté Jean Calvin d’Aix-en-Provence (FJC) a tenu les 26 et 27 février son carrefour théologique, avec cette année le thème «L’Eglise face aux extrémismes». Le choix de la thématique était ouvertement lié au massacre de Charlie Hebdo, mais ne visait pas à se focaliser sur le seul extrémisme musulman. Les conférences ont ainsi largement porté sur la théologie chrétienne, explorant les thèmes de la violence religieuse et du rapport au pouvoir.
Le vendredi soir était honoré de la présence de Nicolas Cadène, rapporteur de l’Observatoire de la laïcité et ancien conseiller ministériel. Il a présenté avec compétence et conviction le cadre légal de la laïcité française comme garantissant que l’Etat ne prenne pas parti en faveur d’une religion ou à l’encontre d’une autre. Il a souligné également que la loi de séparation de 1905 était par dessein une loi avantageuse pour les croyants, contre la volonté de certains libres-penseurs de l’époque de faire une loi contre les religions. Ainsi, les agents de l’Etat en fonction ne doivent pas marquer une appartenance religieuse, mais les usagers des services étatiques sont libres d’affirmer leurs convictions. Pour l’époque présente, il a relevé que les velléités d’exclure les religions de l’espace public ne constituaient pas des applications de la loi de 1905, mais des propositions de la modifier. Sans nier le droit de proposer de telles modifications, il a rappelé que l’Observatoire de la laïcité s’était positionné à l’encontre de telles réformes.

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