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L’appel, moteur des évangéliques

Dans son édito, Christian Willi aborde la question de l'appel, vu par beaucoup comme un moteur de l'essor évangélique.
Christian Willi

A la suite d’Abraham, Moïse, Paul et Esther, les évangéliques accordent encore aujourd’hui une grande importance à la notion d’appel divin.
Ils n’ont certes pas l’exclusivité de l’accent mis sur la mission de chaque croyant. Mais nombreux sont les missionnaires et pasteurs, mais aussi hommes et femmes d’affaires, sportifs, artistes ou politiciens qui, au-delà de l’appel global à annoncer la bonne nouvelle de l’Evangile jusqu’aux extrémités de la terre (Matt. 28, 19-20), affirment avoir entendu un appel à servir Dieu dans un domaine particulier.
La détermination que confère un tel appel à l’engagement explique en partie l’essor du mouvement évangélique et son dynamisme. Combien de femmes ou d’hommes ont quitté une carrière prometteuse pour se lancer dans un projet missionnaire après avoir reçu des instructions divines à travers «un buisson ardent»? Combien ont persévéré dans une vocation malgré les sacrifices nécessaires et les déserts qu’ils ont dû traverser?
Certains ont connu du «succès». D’autres, à l’instar d’Adoniram Judson, missionnaire américain du
19e siècle, n’ont pas vu l’accomplissement de leur «mission». Quarante ans d’engagement lui ont coûté femme et enfants, décédés en raison de la maladie, et n’ont laissé comme fruit qu’une poignée de disciples et une traduction de la Bible en birman. Cent cinquante ans plus tard, la Birmanie compte cependant plus d’un demi-million de chrétiens.
Wess Stafford, président de l’ONG Compassion, le dit dans l’entretien exclusif accordé au Christianisme Aujourd’hui (lire en page 25): la génération montante est encore plus intéressée que les précédentes à être impliquée dans l’œuvre de Dieu. Et le théologien John Piper donne raison à ces jeunes. Dans Finish the mission, il écrit que le meilleur moyen d’être proche de Dieu, «c’est d’être là où Dieu est à l’œuvre, en l’occurrence d’annoncer la Bonne Nouvelle aux peuples non-atteints». Ici ou au loin. Dans un contexte ecclésial ou professionnel.
Reste un défi lancé à l’Eglise: ne devrait-elle pas investir davantage dans l’identification des dons des jeunes pour favoriser l’éclosion de vocations?

Christian Willi

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Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – septembre 2013

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