Jeanne d’Arc renaît en Fifi Brindacier
Comment une jeune fille en apparence quelconque, marginale, mais animée d’une volonté farouche et d’une énergie peu commune, a pu plier à sa volonté tout son entourage et au-delà, se faire un nom en quelques mois en réussissant à gagner du terrain dans des temps difficiles?
La propulsion au rang d’icône de Greta Thunberg, ado militante du climat invitée cet été à l’Assemblée nationale, vous fait vous gratter la tête d’incompréhension? Rappelez-vous Jeanne d’Arc!
Chez les deux figures, la même pureté virginale, le refus intransigeant des basses convenances de la chair tant on est consumé par sa cause. Cela a un effet de puissante fascination sur les consciences – Greta Thunberg n’aura probablement jamais de famille.
Jadis, le Dauphin avait conféré à Jeanne d’Arc une maison militaire avec écuyer, intendant et héraut chargé de porter ses messages; que n’a-t-on pas donné à Greta Thunberg, la médiatisation à outrance, la plus haute distinction d’Amnesty, bientôt le Nobel… En plus, à une jeune fille qui nous rudoie! L’adepte de l’école buissonnière nous toise du haut de ses seize ans pour nous signifier notre mise au rebut, nous, monde adulte. Et nous croyons voir en elle un élément motivateur parmi une jeunesse en majorité résignée! Bizarre, quand on l’écoute déclarer: «La maison brûle. Je n’en veux pas, de votre espoir, je veux que vous commenciez à paniquer !».
De la lutte des classes, on est passés à la lutte des sexes et des générations.
Certes, il y a chez cette jeune fille par ailleurs autiste Asperger une réelle cohérence entre valeurs et comportement, beaucoup plus que chez ceux qui la récupèrent parce que son profil interpelle… et qui la laisseront peut-être tomber prochainement comme une vieille (!) chaussette, du moins si les parallèles se confirment: Jeanne d’Arc a été vendue aux Anglais (avant qu’on en fasse une Patronne de la France). L’Eglise de Suède, son pays natal, blaguait à Noël dernier que Greta Thunberg était le successeur de Jésus. Espérons que cela ne lui porte pas malheur. On sait comment cela a fini. Il faut des épaules très solides pour porter de si grandes causes.
Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui septembre 2019
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