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«Je vis en perpétuel désir de Dieu»

© Alliance Presse
L’écrivain suisse Jacques Chessex évoque avec transparence son cheminement, son «dialogue permanent avec Dieu» et son recul par rapport au monde. Prix Goncourt en 1973 pour «l’Ogre», il vient de publier «un juif pour l’exemple» chez Grasset, au sujet d’un meurtre antisémite dans sa ville natale, en 1942.
Magaly Mavilia

Vous avez écrit que Dieu est le sujet immanent ou explicite de vos livres, récits ou poèmes. Qu’est-ce qui vous donne cette assurance que Dieu est dans votre travail?
Aussi loin que je remonte dans mon âge, vers quatre ou cinq ans, j’ai le sentiment que Dieu est. Ce que m’en disent mes parents, mon père en particulier, est comme une certitude, qui à la fois rassure et curieusement, élève ma pensée. Lorsque mon père me dit de faire une petite prière, je suis tout à fait persuadé d’être en présence de Dieu. C’est un souvenir d’enfant qui est très fort.
A partir de 1939, nous vivons avec ma grand-mère maternelle: une femme d’une grande simplicité et très croyante, qui lit la Bible et écoute le culte le dimanche matin avec fidélité et dévotion. Elle parle et rapporte beaucoup de choses de la vie à Dieu.
Son père, paysan dans le Jura, passait tout l’été à la montagne avec les troupeaux. Ma grand-mère était de l’affaire. Elle quittait très tôt l’école dans l’été et la retrouvait tard. Son école était la Bible, que mon arrière-grand-père lisait à l’heure du souper, donnant aussi le culte, tous les jours. A travers les récits de ma grand-mère, j’ai ressenti la présence de Dieu avec une force étonnante et aussi mon appartenance à une communauté religieuse, qui était le protestantisme.

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