si vous voyagez un peu ou même si vous vivez sur un site naturel, vous remarquez que les discours alarmistes sur l’état de notre terre se vérifient désormais à l’oeil nu et au quotidien. On nous disait, il y a quelques décennies, que des choses catastrophiques se produiraient dans des temps que nous ne rencontrerons pas, mais voilà que tout s’accélère. De nombreux reportages nous montrent l’environnement endommagé par l’activité humaine. Sur les chaînes thématiques comme Planète ou Ushuaïa, cette vision apocalyptique est ressassée à longueur de programme : les déforestations insensées qui privent le monde de ses poumons et qui laminent les terres dès les pluies venues, lesquelles pluies sont acides ; les empoisonnements massifs des nappes phréatiques par des pesticides et autres traitements chimiques non contrôlés, mais aussi par les décharges clandestines dans nos contrées, ou celles, plus monstrueuses, imposées dans des régions lointaines ; les disparitions de plus en plus nombreuses et rapides d’espèces vivantes et donc autant de ruptures dans la chaîne régulée et indispensable pour les équilibres.
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Le réchauffement de la planète entraîne des changements dans les migrations, rapides ou lentes, des animaux et des végétaux. La fonte des banquises et des glaciers augmente progressivement le niveau des mers et les risques d’inondations, mais à long terme, privera l’homme de l’eau douce indispensable.
Nos viandes, issues d’élevages industriels insensés, mais consommées cinq fois plus que nécessaire, sont assez empoisonnées pour entraîner la maladie de Creutzfeldt-Jakob et sont peut-être aussi à l’origine de l’augmentation de la maladie d’Alzheimer. Les ondes tous azimuts qui nous permettent de toujours mieux contrôler, téléguider et communiquer, pourraient même, selon certaines
thèses, contribuer au réchauffement climatique en faisant du monde un maxi appareil micro-ondes…De quelque côté que nous regardions, nous découvrons avec stupeur que nous sommes en train de scier la branche sur laquelle nous sommes tous installés ; comme si nous pensions, à l’instar de nos jeux vidéo défouloirs, pouvoir bénéficier de plusieurs vies. Nous avons, en tant que chrétiens, à veiller sur nos comportements, notre rayonnement,
notre témoignage, mais aussi nos implications dans la vie de la cité. Nous devons obliger nos gouvernements à tenir leurs promesses comme par exemple avec le «Défi Michée». Mais il est une autre action à ne pas oublier. Si nous n’y entrons pas, toutes les autres ne serviront à rien.Nous devons rappeler à nos contemporains que nous n’avons qu’une terre et aucun bonus de derrière les fagots. Nous devons rappeler que cette terre est une création de Dieu et qu’elle lui appartient. Et nous devons redevenir de simples et bons jardiniers du Seigneur.

Hugues Not

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – Octobre 2008

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