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Incompris des médias?

Le média-forum, qui a eu lieu vers Lausanne le 4 mai, a posé la question des rapports entre les évangéliques et les médias.
Christian Willi

«Ce qui m’a étonnée, chez les évangéliques, c’est un mépris pour ce qui n’est pas chrétien». Lors de la conférence «Evangéliques et médias: entre fascination et suspicion», organisée par le Réseau évangélique suisse et le média-forum le 4 mai, Linda Caille, journaliste et auteur de Soldats de Jésus (éd. Fayard), a confirmé l’intérêt et la méfiance que suscitent les évangéliques pour les journalistes. «Oui, ils sont prompts à parler de leur foi, mais souvent dans le but de convaincre leur interlocuteur», a-t-elle analysé.
Le sociologue Philippe Gonzalez a mis en garde contre cette confusion entre la communication et l’information qui prévaut parmi les évangéliques. Lesquels oublient parfois combien il est «normal que l’information échappe à leur contrôle». Le sociologue a rappelé que la fonction sociale de l’espace public est d’être «un lieu de débat et de dialogue où l’on exprime nos différences et nos consensus pour définir la vie en commun». Le sociologue a pressé les évangéliques d’utiliser un vocabulaire vulgarisé et compréhensible: «Le vocabulaire militaire auquel ils recourent parfois est à proscrire», a-t-il souligné, précisant qu’il est aussi peu justifiable dans la bouche de croyants que des politiciens.
Le Réseau évangélique suisse s’emploie à rendre la communication des évangéliques plus compréhensible, notamment en les formant dans ce domaine, a relevé Michael Mutzner, son secrétaire adjoint, lors du débat qui a suivi les conférences.
Il a cependant rappelé que ce que publient les médias demeure en fin de compte leur responsabilité.

Christian Willi

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Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – juin 2013

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