Les formations généralistes, à temps partiel pour le service en Eglise constituent peut-être l’exemple le plus typique de la formation continue chrétienne. La FREE, plus grande fédération évangélique romande, propose sa Formation au Service en Eglise (FSE), orientée théologie, depuis plusieurs années, avec neuf cours en week-ends sur trois ans, plus un travail d’été.
Les mennonites proposent leur Formation Biblique pour le Service dans l’Assemblée (FBSA) sur un mode très similaire, dans leur centre de formation du Bienenberg (Cefor). Rachel Nussbaumer s’y est lancée lorsqu’on lui a confié la responsabilité du catéchisme dans son Eglise, soit «la théologie de base pour jeune chrétien», prenant sa charge très au sérieux et se rendant compte qu’elle était défiée par les questions des ados. Elle y consacre sept vendredis soirs et samedis par an depuis deux ans. Rachel Nussbaumer a été touchée beaucoup plus qu’elle imaginait, revoyant à fond des questions comme la mission de l’Eglise, le temps à y accorder et forgeant une théologie commune avec son mari. Elle se dit première bénéficiaire des outils qu’elle reçoit.
Pierre Simonin, de Delémont, a suivi pour sa part une formation à la prédication donnée par le même Cefor près de chez lui. Ce prédicateur laïc ressentait un essoufflement. Après huit lundis soir, il confie être ressorti motivé et enrichi.
Des fédérations d’Eglises plus jeunes, types Hillsong, ICF ou Christian City Church (CCC), offrent aussi souvent une formation en interne. Ici, l’accent est mis sur les connexions internationales et la volonté de transmettre une identité et des valeurs propres, selon la mode anglo-saxonne. A Lausanne, deux couples responsables des jeunes et de la musique de l’Eglise CCC ont décidé de suivre une formation supervisée au leadership d’une année, sur cinq week-ends, avec d’autres délégués du mouvement à Amsterdam, son centre européen.