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Ils agissent contre la traite des êtres humains et changent des vies

© Istockphoto
La traite des êtres humains les révulse et ils ont décidé de se lever pour défendre et aider les plus faibles. Portraits de trois initiatives. Dossier: Esclavage moderne
Rébecca Reymond

Perla, ranimer la flamme de la vie dans le regard des prostituées
Le projet Perla a débuté en 2013 avec deux chrétiennes désireuses d’aller à la rencontre des prostituées dans les rues de Lausanne. Après deux mois de visites hebdomadaires, Elisabeth, juriste de quarante-deux ans, a fait cette prière à Dieu: «Je continuerai tant que tu enverras des bénévoles.»
Six ans plus tard, une quarantaine d’hommes et de femmes se relaient pour visiter entre cent et deux cents prostituées soit dans la rue, soit dans des salons/cabarets dans six villes romandes. Munies de leur badge avec le nom de l’association, les équipières abordent les prostituées avec une boisson ou du chocolat, parfois un cadeau: «Nos attentions sont une façon de démontrer l’amour de Jésus. Nous nous intéressons à elles, les écoutons, leur disons combien elles ont de la valeur et leur demandons quels sont leurs besoins», détaille Elisabeth. Ainsi, Perla accompagne une dizaine de prostituées avec des aides ponctuelles (cours de français, recherche d’emploi, CV) et en soutient aussi une financièrement.
Pour Elisabeth, exploiter un autre être humain est le sommet de la méchanceté. Mais ce qui encourage cette mère de quatre enfants, c’est de savoir qu’avec Dieu, il y a toujours de l’espoir; et de voir des personnes prêtes à donner de leur temps et de leur argent pour faire une différence.
Lorsque les équipières rencontrent une prostituée pour la première fois, celle-ci est comme éteinte: elle n’a plus aucun sentiment de dignité. Mais un regard suffit pour ranimer la flamme de la vie! «Voir une femme redevenir fière et retrouver le courage de se battre pour sa vie, c’est la plus grande récompense. Le Psaume 2 prend tout son sens. Les ennemis n’ont pas le dernier mot, c’est Dieu. Même dans les situations désespérées. Ces femmes ont besoin de l’entendre et c’est là que notre travail est important», développe la Suissesse.
Elisabeth consacre une grande partie de son temps à la lutte contre la traite des êtres humains. Toutefois pour l’instant, Perla ne parvient pas encore à aider les femmes prises dans les réseaux, faute de lieux protégés pour les accueillir. «Mais nous faisons un gros travail de prévention auprès de ces femmes, afin qu’elles sachent que la loi suisse les protège. Et lorsque nous soupçonnons un cas de traite des êtres humains ou rencontrons une mineure, nous avertissons la police qui se charge de faire les investigations nécessaires.»

Dossier: Société
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