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«Il s’en sortait, moi pas. J’avais besoin d’une solution»

© Ixène
L’existence de Régis aurait pu toucher à son terme comme celle de deux de ses amis. L’un est mort à la suite d’une bagarre, l’autre sur le champ de bataille quelque part au Moyen-Orient. Ces décès ont poussé Régis à réfléchir à ses choix existentiels.
Christian Willi

Arrivé du Cameroun en Suisse à l’âge de huit ans avec sa mère et ses quatre frères, Régis est entré tout naturellement dans le monde du hip-hop et de la bagarre. «A l’adolescence, dans le quartier, on regardait les plus grands avec admiration. Leur façon d’afficher leur personnalité et leur look attiraient les plus jeunes comme moi. Comme eux, on s’est mis à commettre de petits vols et délits.»
Une fois finie l’école obligatoire, Régis et sa bande de copains ont multiplié les sorties en boîte. Tout le monde jouait au dur à cuire. «Lorsqu’on nous “cherchait”, qu’on nous manquait de respect, la réaction était immédiate.» Et les empoignades étaient monnaie courante. Régis voulait lui aussi prouver qu’il avait sa place dans la cour des grands.
C’est souvent autour des filles que se cristallisaient les tensions. «Un gars qui tourne autour de ta copine, un regard de travers, une insulte: il n’en fallait pas plus pour que les coups fusent.»
Régis a été pris dans les bagarres comme les autres. Heureusement pour lui, il n’a jamais reçu de coup fatal. Même lorsqu’il s’est retrouvé seul face à huit gars, bien décidés à lui «faire sa fête».

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