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«Il faut leur laisser le temps»

© Alliance Presse
«J’aime les paumés du sexe»: l’aumônier itinérant Philippe Auzenet a poussé ce début d’année un coup de gueule, peiné par le décalage qu’il observe entre les Eglises et ceux qui auraient le plus besoin de l’Evangile. Il s’en explique
Joël Reymond

Vous observez un décalage entre l’Eglise et ceux qui vous appelez «les paumés». Quelle solution préconisez-vous?
La mentalité du pasteur ou de son équipe est un facteur déterminant. Il y a un déficit de formation et d’immersion des cadres des Eglises dans la société. Ils sont à plein temps dans le service mais leur tissu social reste celui de l’Eglise. Les catholiques avaient trouvé la solution des prêtres-ouvriers, à l’époque. Cette leçon est aussi valable dans l’entreprise, obligée d’être à la pointe pour que ses produits soient compétitifs. Dans la société, il y a une mutation de plus en plus rapide d’absolument tout. Le vécu des gens il y a trente ans n’est pas celui de cette génération. Il y a des pathologies de l’identité qu’on ne trouvait pas autrefois. L’éducation était plus cernée, plus structurée. Maintenant, les repères ont sauté.

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