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Il était une foi… L’évangéliste qui s’est tué à la tâche

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«L’apôtre des Hautes-Alpes» n’aura vécu que trente-deux ans. Mais son impact fut considérable dans les vallées de Freissinières et du Queyras où il vécut près de quatre ans. Originaire de Genève, Félix Neff est un enfant surdoué qui sait déjà lire à trois ans. D’abord hostile à la foi,…
Michel Béghin

«L’apôtre des Hautes-Alpes» n’aura vécu que trente-deux ans. Mais son impact fut considérable dans les vallées de Freissinières et du Queyras où il vécut près de quatre ans.
Originaire de Genève, Félix Neff est un enfant surdoué qui sait déjà lire à trois ans. D’abord hostile à la foi, il se convertit à l’âge de vingt et un ans. Son cheminement spirituel et géographique le mène de Genève à la région grenobloise en passant par Londres où il est ordonné pasteur, puis dans les Hautes-Alpes. C’est cette région de tradition protestante et vaudoise qu’il va transformer complètement d’octobre 1823 à juin 1827, parcourant à pied environ mille six cents kilomètres chaque année pour en édifier et encourager les habitants épuisés.
Expliquant n’«avoir lu que trois livres» (la Bible, son cœur et la nature), Félix Neff sera fidèle à ces trois axes dans ses activités.
Prédicateur et évangéliste, il fortifie les paroissiens et suscite un réveil en annonçant un Evangile simple, épuré, loin des querelles doctrinales.
Son cœur? Il le pousse à vouloir servir la population locale en lui rendant sa dignité et en préparant l’avenir, notamment par l’instruction. Non seulement Felix Neff met en place des écoles, mais dans le petit village de Dormillouse, il crée la première Ecole Normale de France pour former les instituteurs.
La nature, enfin, l’incite à améliorer le quotidien de ces montagnards. Ingénieux et ingénieur, il innove dans les domaines de la culture, de l’irrigation, de la taille des arbres, de l’assainissement des étables.
On dirait aujourd’hui que Félix Neff a exercé un «ministère intégral», non sans y laisser sa santé. Epuisé par ces années d’efforts et de soins, il s’éteint en 1829.

Michel Beghin

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui janvier 2020

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