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Hôtelières et chrétiennes

Chaque mois, retrouvez un croyant sur son lieu de travail.
Sandrine Roulet

Rahel et sa maman, Marianne, sont gérantes d’un hôtel à Crans-Montana, une station touristique en Suisse. Assistante de direction chargée de marketing, Rahel ne craint pas les journées de douze heures. La trentenaire trouve son travail varié et motivant: «Comme une maîtresse de maison, je fais tout de A à Z»: vérifier un menu, peller la neige, négocier avec un tour-opérateur ou préparer un sandwich pour un client arrivé à 23h.
«On est toujours dans l’urgence, mais on ne s’ennuie pas. Et lorsqu’on risque de s’ennuyer, c’est là qu’intervient l’humour de Dieu», ironise-t-elle. Et de raconter comment, un certain 25 décembre, il avait fallu trouver une solution pour réparer le chauffage tombé en panne. «Là ou d’autres pleurent ou se fâchent, ma maman et moi préférons rire. Nous voyons toujours une solution se profiler, même si l’agenda de Dieu n’est pas le même que le nôtre.»
Cet état d’esprit positif, les deux femmes ont appris à le cultiver en s’appuyant sur la prière du Notre Père: «Si nous sommes encore là malgré les moments d’épuisement que nous avons connus, c’est parce que nous avons appris à prier pour le pain quotidien plutôt que pour celui d’hier ou de demain. Il faut faire confiance à Dieu. C’est lorsque nous essayons de faire des prévisions que nous nous épuisons.»
L’expérience vécue par un ancien gérant de l’hôtel est aussi un encouragement pour Marianne et Rahel. Cet homme, qui n’avait pas de quoi payer ses employés, voulait obtenir une avance d’une banque. En arrivant, juste avant la fermeture, il s’est fait rabrouer par l’employée de banque, qui lui a fait remarquer qu’il était bien tard. Le gérant a répondu qu’il n’était que cinq heures moins cinq. «Cette anecdote est un peu notre leitmotiv», partage Rahel. «Nous nous retrouvons nous aussi souvent à cinq heures moins cinq. Il faut alors savoir regarder le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide.»
En cette période de crise où les clients restreignent leur budget «vacances» ou partent vers des destinations européennes, la mère et la fille veulent continuer de mettre leur confiance en Dieu. Et Rahel de conclure: «Je me dis souvent que si nous avons moins, c’est que cela doit suffire. Je dors bien et je garde le moral. Je crois que Dieu aura le dernier mot.»

Sandrine Roulet

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Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – février 2012

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