Fascinante Reine de Saba
1Rois 10 : elle apparaît dans la Bible en grande pompe, accompagnée d’une foule de serviteurs, de chameaux chargés d’or et de pierres précieuses, pour rendre visite au roi Salomon. La Reine de Saba a eu les honneurs de la presse nationale et internationale à la faveur d’une découverte archéologique récente.
Qu’on la nomme Bilquis tels les Arabes, Makéda comme les Éthiopiens, cette reine exotique, véritable sex symbol biblique, n’est qu’une légende pour certains. Pour d’autres, c’est une remarquable souveraine d’un pays grand et prospère, que l’on situe géographiquement entre Éthiopie et Yémen ; en particulier, les motifs de sa visite se prêtent à diverses thèses : voulait-elle découvrir le secret du pouvoir, de la sagesse et de la prospérité du roi d’Israël afin de l’imiter ? Ou de mieux l’anéantir ? Songeait-elle même à découvrir le Dieu d’Israël ?
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Certaines de ces interrogations seront peut-être levées car une équipe d’archéologues allemands de l’Université de Hambourg a découvert, à Axoum, en Éthiopie, les vestiges d’un palais du 10e siècle avant J.-C. Pour le professeur Helmut Ziegert, c’est celui de la Reine de Saba.
Sous un palais chrétien
Les recherches qu’il a entamées en Éthiopie depuis 1999 avaient pour but initial de mieux connaître les origines de l’Éthiopie et les fondements de l’Église orthodoxe dans ce pays. Les vestiges du Palais détruit de la reine se situeraient sous un autre palais d’un roi chrétien. Le premier palais détruit aurait été par la suite reconstruit dans une configuration différente, orientée vers Sirius. Il semblerait que Menelek, fils supposé de
la Reine de Saba et du roi Salomon, aurait été un adorateur de Sirius.
Les vestiges d’un autel, qui aurait pu abriter l’Arche d’Alliance (que Ménelek aurait acheminée jusqu’en Éthiopie) ont également été mis à jour. Nombre d’archéologues demeurent, toutefois, sceptiques quant à l’authenticité de cette découverte et réservent leur jugement.
Il est bien naturel qu’une femme aussi envoûtante et énigmatique que l’était la Reine de Saba ne révèle les secrets de sa demeure royale qu’avec parcimonie et au gré du temps.
Céline Schmink
Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – Juillet-Août 2008
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