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Elections européennes: les protestants évangéliques français regardent ailleurs

Les élections européennes ne suscitent pas d’engouement dans les rangs évangéliques. Le 7 juin cependant, celles et ceux qui les représenteront à Bruxelles pour les cinq années à venir seront désignés. «Contrairement aux présidentielles, le parlement européen nous paraît trop éloigné. Nous ne nous sentons pas concernés», nous confiait un évangélique, certain que son point de vue était largement partagé parmi ses pairs.

Les raisons d’un désintérêt
Le pasteur Daniel Rivaud, secrétaire général du CPDH, explique ce désintérêt par le fait qu’en dehors de quelques lobbies, les évangéliques ne perçoivent pas encore les avantages à en retirer. A ses yeux, la cause est plus fondamentale encore: ils craignent de s’occuper des affaires de la cité, à cause d’une posture théologique hostile au «monde».
A leur décharge, Franck Meyer, maire en Seine-Maritime, explique que les élections européennes sont l’affaire un peu exclusive de poids lourds politiques, en raison du petit nombre d’élus. «Ces élections donnent l’impression qu’on “reprend toujours les mêmes et qu’on recommence”», analyse le membre du Modem.
«L’Europe telle qu’elle se construit fait davantage peur qu’elle ne suscite d’intérêt», défend de son côté Paul Ohlott, porte-parole du Parti Républicain Chrétien (PRC), pas surpris lui aussi de ce désintérêt. Il reproche à l’Europe d’éviter la consultation populaire des pays-membres ou de l’ignorer lorsqu’elle est menée. «Cela n’excuse pas un certain fatalisme de la part des chrétiens», ajoute-t-il néanmoins.

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