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Directeur d’école et chrétien

Chaque mois, retrouvez un croyant sur son lieu de travail.
Robert Héritier

Pédagogue, Joël l’est dans l’âme. Il est vrai qu’il est à bonne école avec six garçons et une enfant adoptée. En faisant le choix de devenir enseignant, il a confirmé ces aptitudes.
Directeur d’une école publique dans la banlieue lyonnaise, il dit se sentir bien dans l’Education nationale. Les valeurs de la République véhiculées par l’enseignement public, et particulièrement le respect de la personne et le droit à la différence, sont parfaitement compatibles avec les exigences pratiques de la foi en Jésus-Christ.
«Avec les enfants qui me sont confiés par leurs parents, mon intime devise est les accueillir tels qu’ils sont comme le Christ m’a accueilli», dit-il. Concrètement, et c’est un exemple, il lui a fallu dernièrement bousculer la répartition des classes, malgré les réticences de ses collègues, pour un élève de la communauté des gens du voyage, dont la présence à la rentrée demeurait pourtant incertaine. «Je vois comme l’une de mes priorités “évangéliques” de considérer un élève comme aussi important que 99 autres.»
Enseignant dans le même groupe scolaire depuis 17 ans, Joël est connu par les parents, qui pour beaucoup n’ignorent pas ses convictions: «Elles appellent de ma part une démarche d’honnêteté et de rigueur morale. C’est vrai que la foi, si elle n’est pas dite, doit être vécue», témoigne-t-il. Dernièrement, il a refusé une subvention généreuse pour un projet d’école dont il lui semblait impossible d’assurer la réalisation. «Finalement, mes collaborateurs, qui me poussaient à accepter cet argent, ont reconnu l’honnêteté de ma démarche par un “ah, si tout le monde était comme vous ”.»
En 17 ans, il peut se passer des choses graves dans une vie: séparations, maladies, accidents… Pour Joël, c’est souvent l’occasion d’établir des relations vraies et confiantes avec ses collègues et de partager ses convictions: «J’ai proposé à une collègue gravement malade de prier pour elle et de demander à mon Eglise de faire de même. Une fois guérie, elle est venue nous remercier et s’est inscrite à un parcours Alpha!»
Dans l’Education nationale, la religion est un tabou. Mais il est facile à Joël de partager à un adulte, collègue ou parent d’élève, lors d’un échange informel, ce qui pour lui est source d’encouragement. «Les relations d’amitié me permettent de dire ce que je crois. Encore faut-il le vivre», conclut-il.

Robert héritier

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Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – octobre 2011

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