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Dieu avant l’ego (Carte blanche)

Chaque mois, Christianisme Aujourd'hui offre sa tribune à un acteur du protestantisme évangélique d'expression française. Walter Zanzen, pasteur de l'Eglise de Réveil de Genève, nous parle de la véritable connaissance...

Nous cherchons souvent dans la Bible des textes qui nous aident : des versets «anti-angoisse», des promesses appropriées lorsqu’on se sent démuni, une parole qui rassure dans la maladie ou face à la mort. Nos préférences vont aux textes qui font du bien, qui motivent pour la journée. Nous avons cette fâcheuse tendance à centrer notre vie de foi sur nos besoins et notre personne. On croit en Dieu parce qu’il nous sauve et nous aide. Comme si la foi était source de bénéfice. Avouons-le : notre christianisme est centré sur l’homme, comme si notre galaxie avait pour centre la terre plutôt que le soleil.
Notre «moi» a des attentes, et ce n’est pas nouveau. Jésus dira au lendemain de la multiplication des pains : «Vous me cherchez, non parce que vous avez vu des miracles, mais parce que vous avez mangé du pain et que vous avez été rassasiés» (Jn. 6, 26). Si les foules le cherchent c’est parce qu’il répond à leurs besoins, leur donne à manger, guérit et délivre, console, rassure et ressuscite. Beaucoup d’entre nous sommes venus au Christ parce qu’il a pourvu à un besoin précis à un moment donné !
Voici pourtant l’appel qui doit être entendu : connaissez l’Eternel ! Connaissez Dieu pour lui-même, connaissez-le pour découvrir sa personne merveilleuse, son être et ses attributs, connaissez-le pour vous émerveiller, l’admirer et l’aimer de tout cœur.
On peut répliquer : «Mais je n’ai pas le temps, je ne suis pas porté à la méditation. Dès le matin, j’ai besoin de Dieu pour résoudre mes si nombreux problèmes. Si tu connaissais mes sujets de prière ! Ces besoins sont tous plus urgents les uns que les autres». Mais comme Israël, nous avons besoin de réentendre cet appel du prophète Osée, afin de revenir aux justes priorités : «J’aime la piété et non les sacrifices, la connaissance de Dieu plus que les holocaustes» (Os. 6, 6).
Pour pouvoir le connaître il faut que Dieu lui-même se révèle, qu’il mette en l’homme ce désir. Sans cette connaissance intime, cette communion avec Dieu, le cœur humain demeure insatisfait, sans repos véritable. L’apôtre Jean parle souvent de la connaissance comme d’une relation pleine de confiance et d’amour : «La vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus–Christ» (Jn. 17, 3). Connaître Dieu, c’est toucher l’éternité, laisser la vie éternelle nous envahir.
Le prédicateur Charles Spurgeon a dit : «Vous voulez oublier vos chagrins et abandonner vos soucis ? Alors plongez-vous en Dieu comme en une mer profonde, perdez-vous dans son immensité. Vous en ressortirez reposés, rafraîchis, pleins d’une nouvelle vigueur. Je ne connais rien qui puisse autant réconforter l’âme, rien qui puisse si bien calmer les assauts du chagrin et la douleur, rien qui puisse avec autant d’efficacité parler de paix aux vents déchaînés de l’épreuve qu’une méditation centrée sur la personne de Dieu.»

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – mars 2012

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