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Condamnés au dialogue de sourds?

Découvrez notre édito du mois de décembre, en lien avec le projet français du «Mariage pour tous» et de la décision de l'EERV de faire une liturgie pour les partenaires homosexuels.
Christian Willi

Le projet de loi d’un «Mariage pour tous» en France suscite un vif débat. Plus les semaines passent, plus les fronts se durcissent.
D’un côté, les lobbies gays demandent à avoir les mêmes droits que les hétérosexuels, à être reconnus et à être aimés pour ce qu’ils sont. De l’autre côté, une majorité d’Eglises répond que le mariage n’est pas une institution qui pourrait s’appliquer à toutes les formes de couples. Les deux fronts ne parlent pas de la même chose.
A la télévision, dans les journaux et sur les blogs, cette confrontation tourne en boucle. Sans fin et sans issue ? Le pasteur Philippe Auzenet a depuis plusieurs années pris le parti de se mettre à l’écoute des individus qui se débattent avec leur identité sexuelle, que ce soit l’homosexualité, la bisexualité ou la pornodépendance. Il a offert son temps à des milliers de personnes, chrétiennes ou non.
Dans nos colonnes, il met en garde contre l’homophobie, appelant les chrétiens à ne pas confondre le rejet légitime du comportement homosexuel avec celui de la personne homosexuelle. «C’est justement ce que nous répétons aux homosexuels depuis longtemps», répondront en choeur un grand nombre de chrétiens, sûrs d’être dans le juste. Et pourtant, pourquoi les personnes homosexuelles ne l’entendent-elles pas de cette oreille ? Sont-elles aveuglées ? Ou se sentent-elles simplement rejetées ?
Pour que cesse ce dialogue de sourds, l’une des deux parties, ou les deux, doit décider d’y mettre fin. Quel premier pas les chrétiens pourraient-ils faire, pour apaiser la discussion, sans pour autant renoncer à leurs convictions ? Là encore, l’exhortation de Philippe Auzenet dissone avec le discours ambiant : «N’oubliez pas l’accueil réservé par le Christ à la femme adultère
Et du côté de la communauté gay, quel pas les militants du «Mariage pour tous» pourraient-ils franchir ? Aux voix des chrétiens se mêlent celles de nombreux psys pour affirmer que ce n’est pas à la société toute entière d’assumer les conséquences de choix controversés. Ne conviendrait-il donc pas d’y percevoir la voix de la sagesse et de réexaminer leurs aspirations ? A méditer.
Christian Willi

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – décembre 2012

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