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Comprendre et cultiver la laïcité

© Alliance Presse
Auteur de «Laïcité, athéisme d’Etat ou principe de liberté» (éd. Croire Publications), le juriste et pasteur Erwan Cloarec défend une vision de la laïcité ouverte et généreuse. Entretien.
Christian Willi

Forte de sa longue tradition de la laïcité, la France devrait être un modèle en la matière. Or la cohabitation de différentes croyances, religions et incroyances suscite régulièrement des vagues. Comment l’expliquez-vous?
Nous sommes devant une incompréhension qui s’est installée dans la culture française, dans les médias et relayée par les politiques, à mille lieues de la laïcité des origines, celle de 1905. Michel Onfray, grand pourfendeur du christianisme, résume la pensée de notre époque. Dans son brûlot Traité d’athéisme, voici ce qu’il dit: «La laïcité se bat pour permettre à chacun de croire à son Dieu et d’avoir des convictions, pourvu qu’il n’en fasse pas état publiquement». Pour lui, la religion sera bien vue si elle se fait discrète.
Si un sondage s’intéressait à la définition de la laïcité, on entendrait probablement qu’il s’agit de la séparation de l’Eglise et de l’Etat et l’évacuation du fait religieux hors de la sphère sociale et publique.
Mais la laïcité, c’est tout sauf ça. A partir des travaux sur la laïcité du sociologue Jean Baubérot, j’affirme que la laïcité est d’abord la défense de la liberté de conscience et de l’égalité entre tous les citoyens, quelles que soient leurs convictions. Les principes de séparation de l’Eglise et de l’Etat, et de la neutralité de la puissance publique, interviennent comme des moyens utiles au service de ce régime de liberté et d’égalité entre tous. Le danger vient quand nous prenons ce principe de séparation comme un but et non comme un moyen.

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