Chrétiens dans un monde de peur
«La France a peur». Aujourd’hui, le titre de cette chanson de Mickey 3D est encore plus d’actualité, car c’est l’Europe qui a peur, et pas seulement «le soir à vingt heures». «Le climat a changé. Je perçois une réelle inquiétude sociale», note Yannick Imbert, professeur d’apologétique à la Faculté Jean Calvin. Les attentats de Bruxelles (photo à droite) confirment une fois de plus que le terrorisme peut frapper n’importe où et n’importe quand. Cette anxiété latente est presque palpable. «La peur nous fait perdre contact avec la réalité, en nous faisant vivre dans un futur constant. On imagine ce qui peut arriver, “on ne sait jamais”. J’ai entendu plusieurs amis me dire, après coup: “J’étais récemment à Bruxelles” ou “J’ai prévu d’y aller bientôt”. C’est comme si le rapport au temps et à l’espace était devenu immédiat. Certaines peurs sont certes rationnelles, mais elles deviennent irrationnelles quand elles empêchent de vivre le présent.»
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