Chienchien-à-sa-mémère…
Il n’y a pas de quoi fouetter un chat, mais les députés français, qui gèrent les priorités d’un pays en crise profonde, ont reconnu aux animaux la qualité symbolique «d’êtres vivants doués de sensibilités». Jusqu’à maintenant, le code civil les considérait comme des «biens meubles».
Voilà qui est déterminant pour la société française toujours à la pointe et donnant l’exemple au monde de ce qui est bon, juste et digne d’être suivi. Egalité et fraternité enfin accessibles aux animaux. Pour une avancée, c’est une avancée.
Sans vouloir mépriser tous ceux qui ont signé la pétition de «30 millions d’amis», je remarque que cette pétition-là a eu plus d’échos et de succès que celle déposée contre le projet de loi sur le Mariage pour tous.
Et d’ailleurs, les poissons rouges, les cochons d’Inde et les chienchiens-à-sa-mémère reçoivent plus de considérations que les chômeurs que l’on abandonne dans leurs statistiques et les destructions d’emplois; que les SDF pour qui aucune vraie solution n’est jamais trouvée que dans le temporaire alors que le problème est récurrent; que les retraités dont on taxe les maigres pensions; mais aussi que les enfants à naître que l’on aspire ou efface, que l’on transforme en objet d’expériences et de manipulations…
L’homme évolué, que les scientifiques ont persuadé descendre du singe, est devenu un «bien meuble» de brocante tandis que l’animal resté à l’état de bébête est désormais le sujet protégé par une éthique pleine de délicatesse et de prévenance.
Qui dira, aujourd’hui, que les pauvres, les petits, les exclus, les embryons et les personnes en fin de vie sont des êtres vivants doués de sensibilité? Les chiens aboient et la caravane des idéologues passent.
Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – juin 2014
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