Qu’évoque pour vous le thème de la solidarité en cette période de crise?
La solidarité, c’est prendre conscience que les inégalités sont de plus en plus grandes et que la précarité frappe toujours plus de monde. Cette pauvreté silencieuse touche parfois des personnes que nous côtoyons tous les jours. Notre époque est régie par les impératifs d’un système économique obsédé par l’intérêt personnel immédiat et le profit; il y a donc toujours plus de «laissés pour compte» sur le bord de la route. Dans cette crise économique grave, les économies budgétaires se font le plus souvent dans l’aide sociale ou les subventions consacrées à la solidarité aux plus démunis, qui sont d’ailleurs de plus en plus nombreux à frapper à nos portes. L’Europe que nous construisons ne doit pas être seulement économique ou politique, mais aussi solidaire et sociale.
L’Eglise, en particulier, devrait être la voix de ceux qui n’en ont plus. L’Evangile est un appel constant à ne pas être indifférent à la détresse de notre prochain.