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Cent ans de scoutisme marin

© les mousses (scouts marins de 11 à 14 ans)
au Jamborée 2006, a Jambville.
Les Scouts Marins débarquent à Fort Médoc, en Gironde, du 31 juillet au 3 août. Le mouvement marin retrouve sa santé après un raz-de-marée
Violaine Breurec

Dans un quartier du Bouscat, en banlieue bordelaise, un ancien temple reconverti en local de réunion. A côté, plusieurs embarcations en attente de restauration. Des porte-bateaux, du matériel en pagaille, nous y sommes. Les Eclaireurs Unionistes ont élu domicile. C’est l’un des trois groupes du mouvement protestant en France, mais les Scouts Marins ne se limitent pas aux Unionistes. La Commission Nationale du Scoutisme Marin (CNSM) reconnaît quatre mouvements : les Scouts Unitaires de France, les Scouts et Guides de France, les Guides et Scouts d’Europe et les Eclaireurs Unionistes. Eux seuls sont reconnus par le Ministère de la Santé et des Sports*, car la technique marine ne s’improvise pas et un Scout Marin se distingue non seulement par sa pédagogie éducative, mais aussi par une technique rigoureuse. Elisa Fofel, dix neuf ans, pratique la voile depuis quatre ans au sein des Scouts de France. Elle a suivi trois stages de patron d’embarcation, afin d’obtenir un brevet officiel pour encadrer des jeunes sur un bateau. «J’ai appris à être attentive à ce qui m’entoure et à persévérer. En mer, il est impératif de savoir gérer une situation», témoigne-t-elle. La fermeté est à souligner, car suite à l’événement malheureux qui avait coûté la vie à plusieurs Scouts de la Fraternité Saint Pie X en 1998, le mouvement avait perdu sa légitimité à sécuriser des embarcations. Ce fut une période de crise pour la branche Marine qui s’est relevée en évitant tout amalgame avec les entités non reconnues et en garantissant un sérieux grâce à l’habilitation ministérielle. L’autorisation de naviguer est de nouveau acquise en 2004 et si les effectifs ont chuté de près de la moitié après le drame, la santé tend à revenir. «Aujourd’hui les Scouts Marins comptent trois mille cinq cents membres répartis dans quarante villes françaises», précise Stéphane Le Bihan, responsable national des Scouts et Guides Marins de France. «Nous enregistrons dix pour cent d’effectifs supplémentaires par an depuis 2005», rajoute-t-il, signe d’un élan retrouvé au moment de célébrer le centième anniversaire du mouvement.  

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